Zone à faibles émissions à Bruxelles, le Vlaams Belang dit STOP!
Le Vlaams Belang souhaite reporter d’au moins un an tout durcissement de la zone à faibles émissions (LEZ) à Bruxelles. Il est prévu qu’à partir de 2025, certains types de voitures particulières ne seront plus autorisés à entrer en Région bruxelloise. Le gouvernement flamand a quant à lui déjà décidé de reporter ce durcissement d’un an, soit jusqu’en 2026. «Il est tout à fait logique de faire de même à Bruxelles. En reportant d’un an le durcissement, nous donnons au moins un répit financier aux Bruxellois et cela assure le maintien d’une nécessaire harmonie entre les deux Régions», déclare Dominiek Lootens-Stael, chef de file du Vlaams Belang au Parlement bruxellois.
Selon les projets actuels, les voitures diesel de norme Euro 5 et les voitures à essence de norme Euro 2 ou inférieure ne seraient plus autorisées à entrer dans la LEZ de Bruxelles à partir du 1er janvier 2025. C’est une décision que le gouvernement bruxellois a prise en 2018. Le Vlaams Belang continue de s’opposer par principe à la LEZ, notamment parce que la crise énergétique et la forte inflation menacent de rendre l’achat d’une nouvelle voiture financièrement impossible pour de nombreuses personnes. Les familles vulnérables seront frappées deux fois plus durement. Nous pensons particulièrement aux seniors ou aux petits indépendants.
Une situation similaire s’est déjà produite en 2020. En raison de la crise sanitaire, de nombreux constructeurs automobiles n’ont pas pu livrer de nouvelles voitures à temps parce que les délais de livraison ont été considérablement allongés. Ce qui était possible à l’époque en raison de la crise sanitaire mondiale doit évidemment être également possible en raison de la crise énergétique et de la forte inflation qui en a résulté. Dominiek Lootens a interrogé le ministre de l’Environnement Alain Maron (Ecolo) à ce sujet au Parlement bruxellois, mais celui-ci refuse formellement de faire un geste en faveur des victimes de ses décisions iniques. Nous regrettons la rigidité avec laquelle le ministre a rejeté notre proposition. C’est du pur dogmatisme. Même à Gand, les ayatollahs Verts se sont montrés plus compréhensifs face au report de la LEZ.
Le chef de file bruxellois du Vlaams Belang pointe également du doigt les infrastructures qui sont insuffisantes pour faire face au durcissement. Les obsédés de l’écologie politique veulent que de moins en moins de voitures entrent à Bruxelles, mais il n’y a que 2.777 places de stationnement dans les quelques parkings périphériques. Par ailleurs, il y a aussi encore trop peu de bornes de recharge pour les voitures électriques. Enfin, les différentes zones à faibles émissions en Flandre et à Bruxelles menacent également de créer une mosaïque de réglementations. En réalité, il n’y a pas seulement les automobilistes bruxellois qui sont victimes de ces obsessions idéologiques, mais il y a aussi des dizaines de milliers de navetteurs.
Ce n’est pas la première fois que le Vlaams Belang se montre très critique à l’égard de la LEZ. Il est même partisan de sa suppression. En attendant l’abrogation de ces mesures antisociale, le Vlaams Belang avait par exemple proposé d’introduire une marge de tolérance. Une proposition qui avait été tout aussi froidement accueillie par Alain Maron. Même proposer des alternatives avant d’interdire certaines choses est apparemment trop demander. Le ministre n’était pas non plus intéressé par notre proposition d’accorder un certain nombre de cartes journalières gratuites par an aux voitures non autorisées. Il préfère clairement retirer 35 euros de la poche du contribuable qui vient par exemple rendre visite à sa famille à Bruxelles plutôt que d’envisager des mesures sociales correctrices pour assurer une certaine vivabilité pour de nombreux Bruxellois. De plus en plus de Bruxellois se demandent si les écologistes politiques aiment vraiment les gens?