Vue sur la Flandre: une mosquée Turque conserve ses subsides malgré des discours homophobes
Il est hallucinant pour le Vlaams Belang que le ministre de l’Intérieur Bart Somers (gouvernement flamand) refuse de retirer la reconnaissance de la mosquée turque Yesil Camii (Houthalen-Helchteren). Apparemment, plaire au régime intégriste d’Erdogan et de ses structures dans notre pays prime pour les partis du gouvernement flamand sur la lutte contre l’homophobie et le respect des conditions de reconnaissance des mosquées.
Au début de cette année, il est apparu que l’imam de la mosquée turque Diyanet Yesil Camii s’était rendu coupable à plusieurs reprises d’homophobie manifeste sur la page Facebook de la mosquée. Il a qualifié l’homosexualité, entre autres, de «maladie» qui «représente l’une des plus grandes menaces pour la société». Après la tenue de ces propos répréhensibles, le ministre Somers a été contraint d’engager la procédure de retrait de la reconnaissance de la mosquée, dans le cadre de laquelle le ministre a également demandé conseil aux autorités locales compétentes et à la sûreté de l’Etat. Cependant, la procédure traîne en longueur. De plus, aucune autorité locale n’a osé donner un avis positif pour le retrait.
Le hasard du calendrier a voulu que ce soit précisément le jour où le Chef de Groupe du Vlaams Belang au Parlement flamand, Chris Janssens, veut déjà interpelle le ministre pour la troisième fois sur l’état d’avancement de ce dossier que Bart Somers (Open VLD) a communiqué aux médias que la reconnaissance de cette mosquée ne sera pas retirée, mais qu’elle est placée «sous surveillance renforcée». Pour jeter un rideau de brouillard autour de cette décision douteuse, le ministre annonce tout à coup qu’il retire la reconnaissance de la mosquée pakistanaise Antwerp Islamic Association, une mosquée dont l’imam et le conseil d’administration s’écharpent depuis un certain temps.
Le non-retrait de la reconnaissance et la poursuite des subventions de la mosquée Yesil Camii sont inacceptables pour le Vlaams Belang. Chris Janssens est incisif: «Apparemment, les mosquées turques Diyanet, dont la Sûreté de l’Etat a précédemment confirmé qu’elles sont en fait le bras long d’Erdogan dans notre pays, peuvent se permettre n’importe quoi ici. Même la propagation d’une homophobie manifeste apparaît comme un motif insuffisant pour que le ministre décide que les conditions de reconnaissance sont violées et que la reconnaissance et les subventions doivent donc être retirées. Pour ce gouvernement, la lutte contre l’homophobie est apparemment secondaire aux bonnes relations avec les laquais du régime d’Erdogan. Désormais, Somers et par extension ce gouvernement, perdent toute crédibilité pour parler des droits des homosexuels. Si on permet de tels propos dans les mosquées alors les plus grandes insultes peuvent être proférées contre les homosexuels absolument partout sans aucune sanction». C’est le message que Somers et le gouvernement flamand envoient aujourd’hui, conclut Chris Janssens.