Vue sur la Flandre: les livres de Roald Dahl réécrits
L’éditeur des livres de l’auteur britannique Roald Dahl supprimera le «langage offensant» de ses histoires pour enfants. Pour le Vlaams Belang, effacer ou réécrire des passages de livres pour enfants est quelque chose qui devrait déclencher la sonnette d’alarme chez toute personne sensée. De quoi s’agit-il exactement? Cela inclut les descriptions de personnages utilisant les mots «gros» ou «laid», par exemple. Un langage non sexiste est également introduit dans ces livres. Le Vlaams Belang estime qu’on perd la boule dans cette affaire. A première vue, vous pourriez trouver tout cela parfaitement risible, mais cette tendance névrotique doit nous inquiéter sérieusement.
Roald Dahl est un écrivain lu par des millions d’enfants dans le monde et ce dans toutes les langues possibles et imaginables. Beaucoup d’entre nous ont lu ou reçus en lectures les livres de Roald Dahl. Ses livres, devenus des classiques pour enfants, se vendent toujours très bien et plusieurs ont été adaptés au cinéma avec des succès mondiaux au box-office. L’éditeur des livres a maintenant décidé d’apporter des centaines de modifications à ces livres. Par exemple, dans «Charlie et la chocolaterie», Caspar Slok n’est plus appelé «gros», mais «énorme». Les Oompa Loompas deviennent neutres en genre: ce ne sont plus des «petits hommes», mais des «petites gens». Le mot «laid» dans «Les Gremlins» est complètement supprimé. Des passages entiers ont également été ajoutés aux livres. Dans «The Witches», on dit que les sorcières portent des perruques parce qu’elles sont chauves. Il a été ajouté: «Il pourrait y avoir de nombreuses autres raisons pour lesquelles les femmes portent des perruques et il n’y a certainement rien de mal à cela».
On pourrait en rire, mais en réalité il y a de quoi pleurer. Il ne s’agit pas d’un petit ajustement ici et là, il s’agit carrément de réécrire les histoires. Cela fait partie d’une tendance croissante qui vise à interdire l’usage de certains mots, comme «blanc» ou «gros». Le drame est qu’une minorité anecdotique d’individus névrosés arrivent à influencer considérablement le monde des arts et de la création, le monde universitaire, le monde médiatique et le monde politique. On a un peu l’impression qu’une génération de nos contemporains qui évolue au cœur de ce système a définitivement perdu la raison. C’est évidemment effrayant, mais cela signifie que nous devons, nous qui vivons avec nos deux pieds bien sur terre, nous dresser et combattre cette folie furieuse et nous devons considérer qu’il s’agit ici d’un combat essentiel qui touche ni plus ni moins à la préservation de notre civilisation entière.
Le Vlaams Belang met en garde depuis un certain temps contre l’influence croissante du wokisme et de la censure qui en résulte. Le parti a récemment soumis une proposition de résolution visant à protéger la liberté d’expression et la liberté académique dans l’enseignement supérieur contre la pression continue de la censure. Nous ne devons jamais céder à cela, en aucun cas. Ajoutons à ce dossier qu’opérer des changements de mots ou de sens et ajouter des commentaires qui dénaturent l’œuvre constitue une atteinte intolérable à l’intégrité d’une œuvre et à la propriété intellectuelle de l’auteur. Une œuvre, quelle qu’elle soit, doit être respectée dans son intégralité et dans son originalité, quel qu’en soit son contenu et quelles que soient les évolutions de la morale dans le temps.