Vue sur la flandre: des subventions à des a.s.b.l. non démocratiques
Selon le Premier ministre du gouvernement flamand, Jan Jambon (N-VA), les associations à but non lucratif comme «KifKif», «Hart Boven Hard» et «Labo», qui ont tenté d’empêcher une le député du Vlaams Belang Filip Dewinter de donner une conférence à l’Université de Gand, n’ont rien fait de répréhensible et ne vont donc pas être privées de leurs subsides, ni même être interpellées sur leur attitude inacceptable.
C’est ce qui ressort de la réponse à une question posée au Ministre-président du gouvernement flamand par le député Filip Brusselmans du Vlaams Belang. Ces organisations qui veulent empêcher un homme politique démocratiquement élu de s’exprimer violent la condition de reconnaissance, qui donne accès aux subsides, qui stipule qu’elles doivent appliquer les principes de la démocratie et des droits de l’homme dans leurs activités. Il me semble donc logique que le gouvernement flamand ne subventionne pas les clubs militants qui veulent empêcher les politiciens démocratiquement élus de s’exprimer. C’est l’évidence même.
Que s’est-il passé? Le 1er décembre dernier une conférence donnée par le député flamand Filip Dewinter, organisée par l’association étudiante KVHV, a eu lieu à l’Université de Gand. Plusieurs actions ont été organisées pour faire pression sur les autorités universitaires afin qu’elles l’interdisent. Une demande à laquelle heureusement l’université n’a pas donné suite. Cependant, des militants de gauche ont tout de même tenté d’empêcher la conférence par l’intimidation et la violence physique. Diverses organisations à but non lucratif, subventionnées par le gouvernement flamand dans le cadre du travail socioculturel pour adultes, ont explicitement soutenu l’appel à l’interdiction de la conférence. La liste des organisations qui ont demandé l’annulation de la conférence comprenait «KifKif» (265.016,12 euros de subsides par an), «Hart Boven Hard» (172.500 euros de subsides par an), «Labo» (183.216,72 euros de subsides par an).
En appelant à la discrimination dans l’application de droits constitutionnels fondamentaux, à savoir le droit à la liberté d’expression et le droit de réunion, ces organisations ont violé une obligation inscrite dans le décret sur le travail social pour adultes qui stipule dans son article 48 que toute organisation qui reçoit une subvention doit appliquer les principes et les règles de la démocratie et respecter les termes de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) dans son fonctionnement. Le gouvernement flamand ne peut donc pas subventionner des organisations militantes qui veulent empêcher des élus de s’exprimer.
Le même article 48 stipule que la subvention d’une organisation socioculturelle pour adultes peut être arrêtée, réduite ou récupérée si une ou plusieurs de ses obligations ne sont pas remplies. L’attitude et les actions de ces organisations sont indiscutablement en contradiction avec l’objectif du travail socioculturel. Ces organisations qui veulent empêcher un élu de parler ne luttent pas, de facto, pour une société dans laquelle la démocratie est centrale.
Malgré tout cela, le Ministre-président Jan Jambon (N-VA) a déclaré qu’il n’y a pas eu de violation des principes et des règles de la démocratie et de la CEDH in casu, sans d’ailleurs fournir d’autres explications. En conséquence, aucune procédure n’a été engagée pour arrêter, réduire ou récupérer les subventions des organismes en question. Monsieur Jambon refuse de taper du poing sur la table et continue tranquillement de subventionner des clubs militants d’extrême gauche ouvertement antidémocratiques. Cela valait bien la peine de voter pour la N-VA, doivent se dire de nombreux électeurs de ce parti. Gageons qu’ils feront un meilleur choix en 2024 en optant résolument pour le Vlaams Belang.