Voir la réalité wallonne en face, c’est déjà amorcer le renouveau

13 Juil 2021 | Nouvelles

Il arrive régulièrement que certains analystes ou acteurs de la vie publique wallonne avancent que la pauvreté accrue de la Région wallonne trouve son explication dans une régionalisation toujours plus poussée. Il faut un certain culot pour écrire ça. La pauvreté en Région Wallonne et la stagnation, voire le recul, économique ne sont pas causées par le fait que les néerlandophones souhaitent, et obtiennent parfois, plus d’autonomie, mais bien parce que le personnel politique wallon a été incapable de gérer leur Région. Les raisons principales du marasme économique wallon sont les suivantes:

 

  1. Parce que les responsables Wallons ont complètement raté la reconversion industrielle après la fermeture des charbonnages et l’effondrement de la sidérurgie.
  2. Parce que les responsables Wallons ont fait le choix de livrer l’enseignement aux mains d’apprentis sorciers marxistes qui ont complètement bousillé la transmission du savoir et en particulier l’apprentissage des langues.
  3. Parce que les responsables politiques Wallons ont créé un système comparable à ceux en vigueur dans les «républiques populaires» d’inspiration soviétique à l’instar de la Roumanie, de la DDR et de la Bulgarie d’avant la chute du communisme. Pour développer une activité économique, obtenir un logement social ou un emploi, il faut passer sous les fourches caudines des «commissaires du peuple» socialistes des communes, ou de la Région.
  4. Parce que les responsables politiques Wallons ont été incapables de gérer la chose publique pour rendre leur Région attractive pour les investisseurs étrangers, et même Wallons.
  5. Parce qu’enfin, les hommes politiques Wallons savent qu’ils peuvent tout promettre, qu’ils peuvent s’exonérer de toute décision impopulaire, parce que chaque année, à période fixe, l’argent des impôts des travailleurs Flamands va renflouer les caisses. Année après année.

 

Incriminer la faute du délabrement wallon à ceux qui transfèrent chaque année de 7 à 12 milliards d’euros (selon les études) par an du fruit de leur travail vers la Wallonie relève au moins de l’ingratitude au plus d’une méconnaissance totale du dossier.

Il existe une solution. Il y a une lumière au bout du tunnel. C’est l’autonomie, l’indépendance qui doit forcer le personnel politique Wallon à prendre ses responsabilités et à opérer les réformes structurelles nécessaires, loin de tout clientélisme et loin de tout électoralisme à court terme. Affranchie des soins palliatifs prodigués par la Flandre sur le plan financier, la Wallonie retrouvera sa dignité et se dotera d’une prospérité propre dont elle pourra être fier. Pour cela il faut du courage politique, de l’opiniâtreté et de l’énergie. C’est ce que nous souhaitons à nos amis Wallons.

 

Patrick Sessler

Ancien député bruxellois

⬛