Vite, une réforme de la politique de la fonction publique bruxelloise
Le gouvernement bruxellois est sous les projecteurs médiatiques parce qu’il a mis en place un système de gratification de ses hauts fonctionnaires qui dépasse l’imagination. Selon un dispositif qui vient d’être dévoilé, les hauts fonctionnaires qui ont dirigé une institution régionale pendant au moins dix ans ont le droit de conserver leurs salaires liés à cette fonction jusqu’à leur retraite. La révélation de ce véritable «Win for Life» a fait sensation, c’est le moins que l’on puisse dire. Le président du Groupe Vlaams Belang au Parlement bruxellois, Dominiek Lootens-Stael, a demandé au ministre de la Fonction publique Sven Gatz (Open Vld) de «mettre de l’ordre dans cette affaire et d’assurer la transparence de la politique de promotion et d’évaluation des hauts fonctionnaires».
Dominiel Lootens-Stael a ouvert le débat parlementaire sur la question par un appel appuyé à plus de transparence: «Il faut un signal clair indiquant que le gouvernement veut se débarrasser du soupçon de clientélisme et de népotisme qui est en train de se développer. J’espère que le ministre ne laissera pas passer cette occasion. La transparence est nécessaire pour restaurer la confiance du public».
Selon le Vlaams Belang, cette énième affaire de prévarication au sein des institutions bruxelloises n’est en réalité que la partie émergée de l’iceberg concernant la carrière des hauts fonctionnaires. Personne n’ignore que la couleur politique joue un rôle plus important dans une nomination que la compétence. «C’est une maladie typiquement belge, mais je crains que la maladie ne frappe au-dessus de la moyenne dans la Région de Bruxelles-Capitale. A Bruxelles, il y a trop d’ingérence politique dans le système d’évaluation des fonctionnaires. En réalité, le gouvernement peut tout simplement ne pas tenir compte du résultat d’une évaluation.
Le ministre Gatz a annoncé que ce procédé sera abrogé cette semaine, mais il a également fustigé la presse pour avoir créé une atmosphère négative dans ce dossier. Dominiek Lootens-Stael lui a répondu que «L’atmosphère négative est créée par la politique elle-même. Il est clair que trop de postes de direction sont occupés par d’anciens chefs de cabinet».
Dominiek Lootens-Stael a conclu par un appel à ce que le ministre passe à l’action: «En plus de l’abolition du système que vous avez promise, je demande également de nouvelles réformes. Un système de contrôle parlementaire des mécanismes d’évaluation devrait garantir la transparence! Les mesures annoncées ne peuvent être qu’une première étape. Une réforme en profondeur ne peut se faire en quelques semaines, mais celle-ci doit être achevée avant les élections de 2024!».