Violence contre les policiers à Bruxelles : + 40 %
La violence contre les policiers à Bruxelles et Anvers augmente de 40 %. Le Vlaams Belang veut des sanctions plus sévères pour les violences contre la police et les services d’urgence.
Les chiffres les plus récents datent de 2021 et ils montrent que la violence physique contre les policiers en Région Bruxelloise et à Anvers a augmenté de près de 40 %. C’est Ortwin Depoortere, le député du Vlaams Belang et Président de la Commission de l’Intérieur à la Chambre, qui a demandé les chiffres à la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden. «Cette augmentation exponentielle, en particulier en milieu urbain, est préoccupante. Il est grand temps que le gouvernement reconnaisse la gravité inouïe de ce problème et s’y attaque avec la détermination nécessaire, notamment en renforçant la sévérité des sanctions».
Ortwin Depoortere a interrogé la ministre Verlinden sur la violence contre les policiers, les médecins, les gardes, les agents de sécurité et les pompiers parce qu’il s’agit ici de la sécurité publique, qui est une condition sine qua non du maintien et de la pérennité de l’Etat de droit. Ces chiffres montrent que près d’un acte de violence sur deux contre des policiers a lieu dans les régions d’Anvers et de Bruxelles. Il s’agit donc essentiellement d’un phénomène urbain.
En 2021, près d’un millier d’actes de violence physique contre des policiers seront enregistrés à travers le pays. Cette violence physique accuse une augmentation de 15%. Non seulement les policiers, mais aussi d’autres services d’urgence tels que les ambulanciers paramédicaux, les gardiens de prison, le personnel médical ou les pompiers sont victimes de ces violences physiques.
La violence physique contre les médecins praticiens augmente de manière alarmante en Flandre. On dénombre 191 (+24%) cas d’agressions physiques contre des ambulanciers paramédicaux, des pharmaciens ou des membres des professions médicales ou paramédicales. L’augmentation est la plus importante en Wallonie avec 40 %. En 2021, on enregistrait 284 (+21%) cas d’agressions physiques contre des praticiens des professions médicales à travers le pays.
Une autre catégorie qui augmente fortement de plus de 50 % est celle des infractions enregistrées liées à des violences à l’égard de gardes ou des membres des forces de sécurité. Les coups portés au personnel d’autres services publics, tels que les conducteurs de train ou les conducteurs de bus et de tramway, ont également augmenté en Flandre de 25%. Pour les pompiers, on dénombre en 2021 un total de 146 cas d’agressions verbales signalées, 37 cas d’agressions physiques constatées et 28 cas de jets d’objets divers. Malheureusement, cela ne signifie pas que ces faits font systématiquement l’objet d’une plainte auprès des services de police. Pour le Vlaams Belang, en cas de violence contre nos pompiers, une plainte devrait automatiquement être déposée et les pompiers devraient systématiquement porter plainte au civil.
Le Vlaams Belang exhorte la ministre de l’Intérieur à reconnaître ce problème et à veiller à ce qu’aucune plainte ne soit abandonnée. En réalité, elle doit veiller à ce que ces comportements criminels soient sanctionnés avec la sévérité nécessaire pour dissuader durablement leurs auteurs. Le Vlaams Belang pointe également du doigt le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld), qui avait précédemment promis d’agir concrètement sur cette question avec un résultat… nul! Rien n’a été fait.
Le Vlaams Belang préconise également le lancement d’une campagne médiatique dans laquelle on annonce sans la moindre ambiguïté qu’une politique répressive inflexible va être appliquée pour ces actes inacceptables. Le public doit prendre conscience de ce problème et les auteurs doivent être avertis que nous ne traitons plus leurs actes à la légère. Le respect des professions en uniforme doit revenir, par la prise de conscience si possible, par la force s’il le faut.