Un impôt sur les gigantesques bénéfices du secteur de l’énergie
Le Vlaams Belang souhaite que notre pays suive le brillant exemple de la Grèce en matière d’impôt sur les bénéfices excédentaires du secteur de l’énergie. Nous sommes suivis en cela par des experts, comme on pouvait le lire très récemment dans le journal De Tijd. Si l’UE ne se montre pas à la hauteur et manque d’audace, alors notre gouvernement fédéral doit de toute urgence prendre les choses en main et imposer une taxe aux entreprises du secteur de l’énergie sur leurs bénéfices excédentaires.
En Grèce, il y a une taxe sur le marché de l’électricité depuis juillet. Une marge bénéficiaire brute plafonnée est autorisée au-dessus des coûts de production de l’énergie et tout ce qui dépasse cette limite est taxé à 90%. L’expert en fiscalité européenne Paul Verhaeghe, par exemple, est un fervent partisan d’un tel plafonnement des bénéfices sur l’électricité. Il est parfaitement possible d’imposer ces bénéfices excédentaires séparément par le biais de l’impôt sur les sociétés sous la forme d’une contribution de crise. Il est donc incompréhensible que le gouvernement Vivaldi tarde à appliquer cette solution. Les questions juridiques sont étudiées depuis des mois maintenant, il faut donc atterrir dans ce dossier et passer à l’action.
Une raison importante pour laquelle le gouvernement ne prend pas de décision et passe la patate chaude aux institutions européennes tient à sa position de faiblesse dans les négociations avec Engie/Electrabel en ce qui concerne la prolongation des centrales nucléaires de Doel 4 et Tihange 3. Il n’est pas facile d’en même temps supplier l’opérateur de coopérer à une extension de la durée de vie des centrales nucléaires et de mettre sur la table la possibilité d’un impôt sur les bénéfices excédentaires. Le gouvernement Vivaldi est échec et mat.
Les faits sont là, l’impôt sur les bénéfices excédentaires fait baisser les prix en Grèce. Depuis son introduction, l’inflation dans ce pays du sud de l’Europe a baissé de 1,6 % et cela alors que l’inflation augmentait partout en Europe. Et l’impôt sur les bénéfices excédentaires a également un effet rétroactif. Pour les bénéfices excédentaires de la période d’avant juillet de cette année, l’argent afflue vers le Trésor grec. Ces rentrées financières supplémentaires profitent aux familles grecques dont le revenu annuel est inférieur à 45.000 euros. En Belgique, la paralysie de la Vivaldi empêche malheureusement un tel schéma.