Uber: les tripotages malodorants de Pascal Smet
Le Vlaams Belang demande la mise en place d’une commission d’enquête. Corruption, tricherie, favoritisme, voilà le triptyque qui illustre parfaitement le socialisme moderne au cours des dernières décennies. Aujourd’hui encore, une fois de plus, il ressort des dossiers d’Uber que des représentants éminents du socialisme bruxellois (flamand dans ce cas-ci), le secrétaire d’Etat bruxellois Pascal Smet et l’actuel chef de cabinet du ministre Frank Vandenbroucke, avaient des contacts très étroits et particulièrement douteux avec les lobbyistes de Uber. «Le parti socialiste flamand est peut-être rebaptisé Vooruit, mais les vieilles habitudes magouilleuses n’ont pas changé», déclare le chef de Groupe du Vlaams Belang au Parlement bruxellois Dominiek Lootens.
L’enquête du journal économique De Tijd montre qu’au cours de la période 2014-2019, Uber a exercé de fortes pressions sur le cabinet de Pascal Smet, qui était alors le ministre bruxellois responsable de la mobilité. Pascal Smet avait affirmé aux représentants des sociétés de taxi qu’il ouvrirait la voie à un cadre juridique pour Uber. De la fuite de documents confidentiels aux messages WhatsApp pimentés d’allusions sexuelles, cette histoire ressemble à un scénario de film de série B.
Il apparait aujourd’hui qu’Uber a même reçu les textes de l’accord de coalition, lors des négociations gouvernementales, avant qu’ils ne soient rendus publics. Il y aurait eu au moins neuf réunions entre le cabinet de Pascal Smet et Uber en six mois. Uber a reçu des informations de première main de Pascal Smet lors des négociations sur le Plan Taxi, dans lesquelles Pascal Smet a en retour demandé à Uber de ne pas réagir trop positivement et de ne pas mentionner son nom dans leur communication lorsque le Plan Taxi, qui était particulièrement favorable à Uber, serait approuvé.
Cette histoire peu reluisante pour la démocratie et la transparence politique montre une fois de plus comment ce gouvernement bruxellois, de gauche, a fonctionné et fonctionne toujours. Les amitiés troubles, les copinages discrets, la politique des coulisses et le pouvoir des lobbyistes de toutes sortes déterminent l’agenda politique de la capitale. Le Vlaams Belang posera donc les questions nécessaires au Parlement bruxellois, et demandera qu’il y ait une transparence et une clarté totales sur l’influence et le pouvoir des lobbyistes et sur les relations entre l’actuel et l’ancien cabinet Smet avec ces lobbyistes. Cela s’impose d’autant plus que Pascal Smet, en tant que secrétaire d’État compétent pour l’urbanisme, est sans doute en contact avec encore plus de lobbyistes et de groupes d’intérêts que par le passé.
«Le Vlaams Belang exigera qu’une commission d’enquête soit constituée au sein du Parlement bruxellois pour faire la lumière sur cette affaire particulièrement peu reluisante pour la politique bruxelloise et pour la réputation de la région», conclut Dominiek Lootens.