Réaménagement du Ring: «Bruxelles n’est pas une île»

Le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a récemment émis un avis négatif sur les projets flamands de réaménagement du Ring autour de la capitale. «En tant que ministre de la Mobilité, Madame Van den Brandt (Groen) souhaite que Bruxelles s’assoie à la table des négociations en partenaire égal. Mais, pour développer une bonne coopération avec les autres Régions, le gouvernement Bruxellois doit se débarrasser de sa mentalité insulaire» déclare le Chef de groupe du Vlaams Belang au Parlement bruxellois Dominiek Lootens.

Les avis négatifs sur le réaménagement et la rénovation du Ring autour de la capitale font sourciller beaucoup d’observateurs. «Le principal argument contre les plans du gouvernement flamand est l’affirmation selon laquelle, alors que le Ring est une infrastructure cruciale pour Bruxelles,  l’autorité régionale bruxelloise n’est pas davantage impliquée en tant qu’acteur au même niveau que la Région flamande. En réalité, Madame Van den Brandt s’oppose particulièrement à une augmentation des capacités de trafic qui accompagne un élargissement du Ring», a déclaré Dominiek Lootens avant d’ajouter: «Madame Van den Brandt donne l’impression que le trafic sur le Ring autour de Bruxelles ne concerne que Bruxelles, alors que l’axe de circulation concerne tout autant le niveau régional, tant flamand que bruxellois», a déclaré Dominiek Lootens. 

C’est la liaison la plus importante entre l’est et l’ouest de la Flandre et c’est ce qui rend la réaction du gouvernement bruxellois, par la voix de sa ministre verte de la mobilité Madame Van den Brandt, dénuée de toute crédibilité. Le gouvernement bruxellois plaide pour une bonne coopération inter-régionale dans le cadre de ses plans de péage urbain, mais il met un couteau sous la gorge flamande dans le dossier du réaménagement du Ring, dit le Vlaams Belang. Ce n’est pas une pratique politique sérieuse. Ce comportement à sens unique ne facilite pas la coopération nécessaire entre la Flandre et la capitale bilingue.

Ce dossier montre une fois de plus combien Bruxelles est géographiquement imbriquée dans l’espace flamand, et qu’elle est totalement dépendante de la Flandre en termes d’économie et d’infrastructures. C’est une réalité qu’on ne peut pas ignorer quand on veut trouver des solutions aux problèmes qui se posent. Le Vlaams Belang prône une consultation permanente dans les dossiers liés à la mobilité.

«Il y a aussi beaucoup de goulots d’étranglement à résoudre en ce qui concerne la zone de basses émissions et l’accès à Bruxelles via l’E40. Mais pour créer une atmosphère constructive, il est évident que l’abandon de cette mauvaise idée qu’est le péage bruxellois devrait être une condition préalable. Quiconque prône un partenariat égalitaire entre la Flandre et Bruxelles doit se rendre compte que la balle est dans le camp bruxellois et que le gouvernement bruxellois doit se départir de sa mentalité insulaire» conclut Dominiek Lootens.