Quatre immigrés sur dix arrivent grâce au regroupement familial
L’immigration régulière vers la Belgique, tout comme le nombre de demandes d’asile, continue d’augmenter. C’est principalement dû à ce qu’on appelle le regroupement familial. C’est ce que confirment les derniers chiffres que Barbara Pas, cheffe de groupe du Vlaams Belang à la Chambre, a demandé à la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V). En 2021 (dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles), le système du regroupement familial a généré un afflux de 56.150 personnes, soit le deuxième plus grand nombre depuis plus de dix ans. Le Vlaams Belang préconise un durcissement significatif du système, notamment en augmentant la condition de revenus et en introduisant un test d’intégration obligatoire.
Le fait que le nombre de migrants familiaux a de nouveau explosé après la parenthèse de la crise sanitaire de 2020. C’est d’autant plus remarquable que les restrictions sanitaires étaient encore partiellement en vigueur en 2021. De ce point de vue, on peut d’ores et déjà prédire avec une probabilité proche de la certitude qu’un nouveau record sera établi en ce qui concerne 2022. Il est tout aussi remarquable que le regroupement familial lié aux demandeurs d’asile reconnus se poursuive à un niveau élevé. En 2021, ce nombre était de 5.589, ce qui représente 10 % du nombre total des regroupements familiaux.
Le fait est que le regroupement familial, plus encore que l’asile, est et reste la voie d’immigration la plus importante dans ce pays. Pour bien en comprendre l’ampleur précisons que sur un total de 142.738 immigrés enregistrés en 2021, 40 % étaient dus au regroupement familial. Au total, 521.040 immigrés (dont 271.858 en provenance d’un pays hors UE) sont entrés dans le pays via le canal du regroupement familial en à peine dix ans. C’est un afflux total qui correspond à la population d’une ville comme Anvers. En ce qui concerne spécifiquement les citoyens non européens, l’afflux est plus important que la population d’une ville comme Gand.
Le Vlaams Belang a depuis longtemps mis en garde contre les conséquences d’une immigration débridée par le biais du regroupement familial. Nous plaidons donc très logiquement pour un durcissement significatif du système. Cela peut se faire, entre autres, en augmentant la condition de revenu pour faire venir un partenaire de l’étranger et en introduisant un test obligatoire sur les connaissances de base de nos valeurs, normes et langue pour ceux qui veulent venir ici. La période pendant laquelle les réfugiés reconnus sont autorisés à faire venir les membres de leur famille presque sans aucune condition doit être considérablement raccourcie. Il faut mettre en place un arsenal juridique et législatif tel que les abuseurs et autres chercheurs d’or finissent par considérer que notre pays n’offre plus aucun avantage à s’y installer. C’est aussi simple que cela et on ne peut que s’étonner du fait que les majorités au pouvoir, législature après législature, n’ait jamais considéré cela comme la bonne politique à mener pour préserver notre identité, notre sécurité publique et notre sécurité sociale. Seul le Vlaams Belang est déterminé à siffler la fin de cette trop longue récréation.