Pushbacks: légalisation générale?

24 Mar 2023 | Nouvelles

Les Etats membres de l’Union européenne ont de plus en plus recours à ce qu’on appelle des pushbacks pour arrêter le flux croissant de migrants vers l’Europe. Il s’agit, en bon français, de refouler les individus qui tentent d’accéder au territoire de l’Union européenne. «Il est hallucinant de constater que les pushbacks sont toujours illégaux, alors qu’ils offrent une solution pragmatique à une immigration de masse totalement incontrôlée. «L’Europe doit créer un cadre juridique clair pour les pushbacks», déclare Tom Vandendriessche, député européen du Vlaams Belang.

L’ONG belge 11.11.11 a calculé qu’il y avait eu au moins 225.533 refoulements dans l’UE en 2022. La plupart de ces refoulements se sont produits en Hongrie. Pendant et après la crise des réfugiés de 2015, ce pays a adopté plusieurs lois pour empêcher les réfugiés d’entrer sur son territoire. Ainsi, la Hongrie prend les devants pour assurer la sécurité de ses propres citoyens. Les Etats membres doivent pouvoir appliquer des refoulements dans certains cas, sinon ils seront à la merci d’une véritable invasion avec l’asile comme alibi.

Le président biélorusse Loukachenko a décidé en 2021 de transporter par avion des demandeurs d’asile et des migrants du Moyen-Orient vers son pays, puis de les envoyer de l’autre côté de la frontière vers l’Union européenne. La Pologne, la Lettonie et la Lituanie ont donc déjà tenté de légaliser les refoulements afin de rendre inopérante cette «arme» du régime biélorusse. La Turquie a également déjà utilisé une forme similaire de «guerre hybride» contre l’Europe.

L’Europe a désormais affecté un budget supplémentaire à la surveillance des frontières extérieures de l’Union. Le budget de l’agence européenne des frontières (Frontex) est passé de 6 millions d’euros en 2005 à 754 millions en 2022. En 2027, Frontex doit compter 10.000 gardes-frontières. L’Europe est à la traîne et la réalité est que l’on n’ose intervenir que lorsqu’il est trop tard. Il y a quelques années encore, il ne pouvait être question d’aborder l’idée de frontières physiques, mais la réalité, les faits, balayent désormais ces réticences et un budget sera alloué aux Etats membres pour mener cette politique de protection territoriale. Les refoulements devraient être légalisés immédiatement afin que les Etats membres de l’Union disposent d’une tranquillité juridique absolue pour les mettre en œuvre.

Les idiots utiles de l’immigrationnisme et les proto-marxiste en mal de Grandes Causes se font évidemment entendre, notamment en affirmant péremptoirement que les refoulements violent la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). C’est précisément ce raisonnement qui conduit à toujours plus de trafic d’êtres humains et qui fait en sorte que des migrants se retrouvent en mer dans de frêles esquifs au risque de leur vie. Lorsque la Convention Européenne des Droits de l’Homme est dépassée par la réalité concrète des phénomènes migratoires, alors il faut l’amender et  les Etats membres sont alors en droit de reconsidérer leur adhésion à cette convention. La CEDH n’a pas pour but de rendre intouchables les immigrés illégaux et les passeurs.