Pourquoi des centres de détention supplémentaires ne sont-ils pas possibles?

Le Vlaams Belang demande au secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi (CD&V) de créer des centres fermés pour les immigrants illégaux en attendant leur expulsion. Pourquoi ce gouvernement est-il capable d’organiser des centres tampons pour l’accueil des demandeurs d’asile après les inondations, mais pas de mettre en place des centres fermés supplémentaires pour les demandeurs d’asile déboutés et autres immigrants illégaux, demande le député Dries Van Langenhove du Vlaams Belang, avant d’ajouter «Pendant des années il y a eu de mauvais résultats concernant la politique de retour des migrants en séjour illégal et pendant des années il y a eu une grave pénurie de capacité dans les centres de retour fermés. Ce n’est pas une coïncidence».

Dans les semaines à venir, Fedasil mettra en place un certain nombre de « centres tampons » pour accueillir les demandeurs d’asile. Ceci après que de nombreuses places aient été perdues à cause des inondations en Wallonie, comme par exemple dans le cas du centre d’asile de Spa, où les victimes de la catastrophe sont accueillies. Fedasil veut combler ainsi cette pénurie de places. Le Vlaams Belang se demande pourquoi des efforts similaires ne peuvent pas étendre la capacité d’accueil fermé pour les immigrés clandestins en attente de leur retour. 

«Si le Secrétaire d’Etat Mahdi et Fedasil peuvent organiser de nouveaux lieux d’accueil pour les demandeurs d’asile en quelques semaines, pourquoi ne peut-on pas mettre en place des centres fermés pour ceux qui ont épuisé tous les recours légaux et pour les illégaux?», s’interroge Van Langenhove. «J’appelle donc le Secrétaire d’Etat Mahdi à agir dès que la situation sera normalisée suite aux inondations» ajoute-t-il.

«La politique de retour des déboutés du droit d’asile et des illégaux est nulle en Belgique. Ce n’est pas une surprise parce qu’il y a toujours eu un manque aigu de capacité dans les centres de retour fermés. Sous le gouvernement Michel, moins de 200 places supplémentaires ont été ajoutées et cela ne s’est pas vraiment amélioré jusqu’à aujourd’hui. Le nombre d’illégaux dans notre pays est estimé entre 100.000 et 200.000 personnes, soit presque la population de la ville de Gand» conclut Dries Van Langenhove.