Pompiers, ambulanciers, policiers… un sur deux sont confrontés à la violence physique
Une étude de l’Institut Vias menée auprès de 836 travailleurs du secteur de l’aide aux personnes montre qu’au moins la moitié d’entre eux a été confronté à des violences physiques au moins une fois au cours de l’année passée. «La situation est si mauvaise que plus d’un quart des prestataires de soins envisage de changer d’emploi. Une meilleure protection pour nos travailleurs de ce secteur est impérative, il est minuit moins cinq», a déclaré le député Ortwin Depoortere (Vlaams Belang).
Pas moins de 74 % des prestataires de soins ont été agressés verbalement lors des interventions, et chez 15 % d’entre eux il s’agit d’une réalité hebdomadaire. Malheureusement, cela ne s’arrête pas à de la violence verbale. Selon cette étude, près d’un travailleur du secteur sur dix (8 %) subit l’une ou l’autre forme de violence physique par mois. On parle alors de coups de pied, de coups de poing et de destruction de matériel. De plus, dans 60 % des cas, il s’agit des patients agressifs. C’est aussi, souvent, la violence venue du public qui assiste aux interventions. Dans certaines zones des grandes villes, où règnent les gangs criminels de la drogue, il existe un certain nombre de zones interdites où les services d’urgence sont caillassée et leurs véhicules sont parfois même incendiés.
Dans les cas de violence contre des personnes qui se sont engagées à aider les autres, seule une approche d’une sévérité absolue est de mise. Le pouvoir judiciaire doit prononcer des peines à la hauteur de la gravité des faits et penser à l’effet dissuasif des peines. Seule une politique répressive basée sur la tolérance zéro et une justice rapide est de nature à juguler ce phénomène de violence chronique à l’égard de ceux dont la vocation est d’aider les autres. Il ne peut donc être question de sanctions alternatives qui sont toujours perçues comme de l’impunité par les auteurs
Compte tenu de la situation désastreuse, il est urgent que le gouvernement protège mieux les services d’urgence (pompiers et ambulances). Lorsqu’ils interviennent la nuit, ils doivent être systématiquement accompagnés d’une patrouille de police suffisamment équipée et armée pour faire face à toutes les situations. Les ambulanciers qui le souhaitent doivent pouvoir s’équiper de gilets anti-couteau. Ceux qui le souhaitent devraient pouvoir utiliser un spray au poivre défensif en cas de danger au cours de leurs interventions. Notre projet de loi à cet égard est actuellement en discussion au sein de la Commission des affaires intérieures de la Chambre.
Enfin, l’utilisation des caméras corporelles (bodycam) devrait également être étendue aux services d’urgence. Actuellement, de plus en plus de forces de police utilisent des caméras corporelles et cela a un réel effet dissuasif. Chaque jour qui passe sans que le gouvernement ne prend les mesures qui s’imposent expose un peu plus ces travailleurs qui mettent leur vie au service de celle des autres en danger. Quand ce gouvernement va-t-il s’en rendre compte. Il n’y a que le Vlaams Belang pour le rappeler inlassablement et avec toute la vigueur que la gravité de la situation impose très logiquement.