Politique de rapatriement: zéro pointé!
Le Vlaams Belang est outré du fait qu’il n’y aura pas de mise en œuvre du «plan directeur pour les centres d’accueil fermés». Le Secrétaire d’État en charge de la Régie des Bâtiments, Mathieu Michel (MR), n’en fait pas mystère. De cette façon, Mathieu Michel sape la promesse, pourtant répétée, du secrétaire d’Etat à l’asile et à la Migration, Sammy Mahdi (CD&V). «Mahdi poursuit simplement la politique des effets d’annonce de Francken et De Block», déclare le député Dries Van Langenhove (Vlaams Belang). «Les deux nouveaux centres annoncés ne seront pas là avant au minimum cinq ans.»
Depuis son entrée en fonction il y a deux mois, Monsieur Mahdi dit vouloir activer le retour des immigrés clandestins. Le Vlaams Belang se félicite de cette position, mais l’accord gouvernemental de la coalition Vivaldi fait l’impasse sur deux éléments essentiels qui permettent d’aboutir à des rapatriements effectifs. Ainsi, il n’y aura pas de loi qui permet aux services compétents de pénétrer dans les logements où se trouvent les illégaux et les familles illégales avec enfants ne pourront plus être hébergées dans des logements fermés, même pendant une période limitée en attendant leur retour forcé.
«Il semble que les partis de gauche de la coalition Vivaldi ont réussi en un temps-record à rendre la politique de rapatriement de ce pays encore plus inconsistante et laxiste qu’elle ne l’était».
Mahdi a promis de faire des progrès rapides par rapport aux promesses non tenues par son prédécesseur Theo Francken (N-VA), comme celle d’augmenter la capacité dans les centres de retour fermés. Le fameux «plan directeur des centres fermés» initial (approuvé en mai 2017) prévoyait que la capacité serait portée à environ 1.150 places d’ici la fin de 2020-début 2021. En attendant, on est presque en 2021, mais avec quelques 700 places, nous sommes encore à des kilomètres de la promesse qui nous a été faite il y a plus de trois ans.
La conclusion de Dries Van Langenhove est effilée comme un rasoir: «Soit Mahdi a promis quelque chose qu’il est incapable de réaliser et dans ce cas il diffuse des fake news ou les partis écologistes de la coalition sont déjà parvenus à saboter encore un peu plus la politique de rapatriement pourtant annoncée en grande pompe il y a deux mois».
