Plus de visas nécessaires en venant de Géorgie signifie un afflux de demandes d’asile

27 Jan 2021 | Nouvelles

La libéralisation des visas qui a été adoptée pour la Géorgie au début de 2017 a conduit à un doublement du nombre de demandes d’asile de personnes venant de ce pays cette année-là et a même triplé l’année suivante. «La libéralisation des visas est un moteur du tourisme d’asile», déclare le sénateur Guy D’haeseleer du Vlaams Belang.

En 2017, le gouvernement Michel a décidé d’exempter les Géorgiens de l’obligation de visa à partir du 28 mars 2017, du moins s’ils ont un passeport biométrique. A cette époque, le Vlaams Belang craignait que cela n’entraîne une augmentation des demandes d’asile. Cette crainte est devenue réalité. La réponse du secrétaire d’Etat à l’asile et à l’immigration Sammy Mahdi (CD&V) à une question de D’haeseleer montre que le nombre de demandes d’asile de ressortissants de ce pays a explosé depuis lors. S’il y a eu 242 demandes d’asile de Géorgiens en 2016, il a presque doublé en 2017 pour grimper à 468. L’année suivante, par rapport à 2016, il a même presque triplé (695 demandes d’asile).

En 2019 on observe un léger tassement à 563. C’est principalement dû au fait que la Géorgie a été placée sur la liste des pays sûrs par le Service de l’Immigration en date du 15 février 2019. Ce sont des pays où l’on suppose qu’aucune poursuite n’aura lieu et pour lesquels les chances d’obtenir l’asile sont donc faibles. Ces demandes d’asile sont traitées selon une procédure accélérée. Les chiffres (incomplets) pour 2020 ne sont pas pertinents en raison de la crise du coronavirus. 

C’est en partie la faute de la N-VA si la possibilité d’annuler de telles libéralisations de visas est limitée sous la chape de plomb de l’Union européenne

Guy D'haeseleer

Chef de groupe au Sénat, Vlaams Belang

«Ce cas montre qu’en tant que pays, il faut être très prudent et parcimonieux avec la libéralisation de l’obligation de visa. Si on l’accorde trop facilement, cela conduit à des abus. Ce qui est désormais prouvé. Ce qui est également clair, c’est que l’inscription de ces pays sur la liste des pays sûrs n’a qu’un impact limité sur le tourisme d’asile en cas de suppression de l’obligation de visa.

Guy D’haeseleer a donc demandé à l’actuel secrétaire d’Etat à l’asile Mahdi (CD&V) si, à la lumière de ces faits, il souhaitait faire quelque chose de concret. Ce n’est pas le cas. Entre-temps les options d’action du gouvernement belge dans ce domaine ont été limitées par un règlement européen qui date de fin 2018. Celui-ci réduit les options des Etats membres à cet égard. C’est en partie la faute de la N-VA, qui n’a pas voulu agir lorsqu’il participait au gouvernement précédent.

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