Plus de nucléaire… et puis quoi?
En réponse à une question du Vlaams Belang, Electrabel, par la voix de son PDG Thierry Saegeman, a confirmé que le démantèlement de toutes les centrales nucléaires belges était prévu. «La ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten (Groen) a donc menti lorsqu’elle a déclaré à la Chambre que des prolongations restaient possibles et que les centrales pourraient rester ouvertes après 2025. Elle a délibérément retardé le dossier pour empêcher toute possibilité de prolongation» a déclaré le député Reccino Van Lommel du Vlaams Belang.
Ces dernières années Electrabel a demandé à plusieurs reprises qu’une décision finale soit prise sur une éventuelle prolongation de la durée de vie de nos centrales nucléaires et a insisté pour que se tienne une discussion en profondeur sur la question, tant avec le gouvernement précédent qu’avec l’actuel. «Une éventuelle prolongation doit être préparée de nombreuses années à l’avance et ne peut pas être réalisée en un clin d’œil. Mais la politique énergétique dans ce pays est restée si longtemps indécise qu’Electrabel a fini par jeter l’éponge», explique le député nationaliste Van Lommel.
L’accord de coalition prévoit qu’une décision définitive sur une prolongation de la durée de vie des deux plus récentes centrales nucléaires devait être prise en novembre de cette année en fonction du contrôle de la production d’énergie en Belgique et si l’approvisionnement énergétique n’est pas garanti. «Actuellement, la ministre Van der Straeten ne monitorise pas du tout la production d’énergie et joue donc avec le feu. Ce plan B, c’est-à-dire la prolongation éventuelle, n’a été inclus dans l’accord de coalition que pour apaiser un certain nombre de partis» souligne avec pertinence le député Van Lommel.
«En raison de cette politique verte désastreuse, nous nous dirigeons vers des importations massives d’énergie en provenance d’autres pays. Et nous n’aurons aucun contrôle sur les prix et les quantités. De plus, le démantèlement des sept réacteurs nucléaires belges s’accompagnera de la perte de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, même si ce gouvernement prétend que la transition énergétique sera l’employeur de l’avenir», conclut Reccino Van Lommel.