Pas d’illégaux dans les métiers en pénurie!
Le Ministre fédéral de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne (PS) propose de recourir aux illégaux pour fournir de la main-d’œuvre dans les métiers en pénurie. Pour le Vlaams Belang il ne peut en être question. «Il s’agit en réalité d’une manière sournoise de régulariser les immigrés illégaux. Cela créera un effet de pompe aspirante supplémentaire qui aura comme conséquence d’encore davantage alimenter le tsunami actuel des demandeurs d’asile. Le PS ferait bien mieux de concevoir un plan courageux, même s’il est impopulaire, pour activer les 200.000 demandeurs d’emploi wallons et bruxellois», déclare Tom Van Grieken,
Le Vlaams Belang dénonce la proposition du PS pour diverses raisons. Tout d’abord, cela fera forcément baisser les salaires de nos concitoyens occupant des métiers en pénurie, ce qui est totalement inacceptable. Le Vlaams Belang plaide pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail dans ces secteurs en difficulté d’embauche. Nous nous opposons radicalement aux salaires maintenus artificiellement bas en raison de la migration du travail ou de la régularisation des immigrés illégaux.
Deuxièmement, le PS veut détourner l’attention des vrais problèmes. La Wallonie et Bruxelles comptent environ 200.000 chômeurs, soit presque deux fois plus qu’en Flandre, et se situent donc au bas de l’échelle européenne en termes de taux d’emploi. Seule l’Italie fait moins bien. Troisièmement, il va sans dire que cette politique de régularisation créera inévitablement un effet d’aspiration supplémentaire. La rumeur va rapidement se répandre dans le vaste monde que l’immigration clandestine en Belgique finit toujours par rapporter gros. Cela entraînera automatiquement de nouveaux flux d’immigration clandestines, le phénomène est connu. Un nouveau cycle de régularisation est donc la dernière chose dont ce pays a besoin. A quoi peut bien servir une procédure d’asile si les demandeurs d’asile déboutés sont toujours autorisés à rester?
Proposition absurde
Cette proposition absurde et dangereuse avait déjà été lancée par le ministre-président wallon Elio Di Rupo, qui avait même déclaré à cette occasion que «la réglementation fédérale trop stricte de la migration économique nuit aux intérêts de la Région wallonne». Auparavant, le président du PS, Paul Magnette, avait également préconisé de fournir aux «travailleurs sans permis de travail ou de séjour», c’est-à-dire aux immigrants illégaux, «les documents nécessaires». On a alors affirmé qu’une telle mesure serait un outil efficace dans la lutte contre la fraude sociale. C’est le monde à l’envers.
En fait, c’est ainsi qu’on légalise purement et simplement la fraude. En mai 2023, les socialistes flamands de Vooruit ont également proposé de permettre aux immigrés illégaux de travailler légalement au lieu de les rapatrier. Ce qui est remarquable dans cette histoire, c’est que ce sont les partis politiques de gauche qui favorisent une concurrence déloyale vis-à-vis de nos travailleurs sans emploi. Il faut mener une politique volontariste d’activation de ceux-ci et en particulier à Bruxelles et en Wallonie. Cela explique probablement pour une part le succès inouï du Vlaams Belang auprès des électeurs qui votaient auparavant pour les socialistes et qui se sont rendu compte que ce parti est en réalité le plus grand ennemi des travailleurs.
Le Vlaams Belang trouve particulièrement remarquable que la demande d’une «régularisation économique» des illégaux vienne du sud du pays. Avec un tel taux de chômage, cette demande est totalement contradictoire. La dernière chose dont ce pays a besoin, c’est l’intégration des immigrés illégaux sur le marché du travail dans des métiers en pénurie, avec à la clé, cerise sur un très mauvais gâteau, la régularisation.