Pas de nouveau canal d’immigration

02 Mai 2022 | Nouvelles

Hier, la Commission européenne a présenté ses plans pour faciliter la migration légale vers l’Europe. Plus précisément, la Commission souhaite ouvrir cette année la porte aux « travailleurs migrants » venus de pays comme l’Egypte, le Maroc et la Tunisie. Dans un second temps, des partenariats avec le Sénégal, le Nigeria, le Pakistan et le Bangladesh seraient également à l’ordre du jour. «En augmentant la migration légale de main-d’œuvre, la Commission affirme vouloir réduire les pénuries sur le marché du travail européen et lutter contre l’immigration clandestine», déclare le député Dries Van Langenhove du Vlaams Belang.

«Tout d’abord, l’idée de l’assouplissement des conditions de la migration économique pour résoudre les pénuries sur notre marché du travail est un manque total de réalisme. Le Vlaams Belang souhaite que la politique se concentre sur la création d’emplois, la formation continue et l’activation de ses propres chômeurs et inactifs. La migration économique est une solution qui n’en est pas une parce qu’elle peut bien profiter à court terme à un employeur spécifique, mais le fardeau est finalement supporté par la société tout entière», déclare Dries Van Langenhove. 

Le Vlaams Belang a déclaré à plusieurs reprises que la migration légale ne réduit pas la migration illégale.

Le Vlaams Belang souligne que plusieurs des pays susmentionnés sont connus pour leur manque de coopération, voire leur opposition pure et simple, lorsqu’il s’agit de la réadmission de leurs ressortissants illégaux. Au lieu d’imposer finalement des sanctions à ces pays, ils sont récompensés par l’ouverture de nouveaux canaux d’immigration légaux. Ce faisant, la Commission fait le contraire de ce qu’elle a promis à plusieurs reprises. 

Enfin, le Vlaams Belang soutient que l’affirmation selon laquelle la migration légale réduira l’afflux illégal est totalement infondée et même contredite dans la pratique. «Dans ce contexte, il suffit de se référer à un pays d’immigration classique comme les États-Unis, qui admet chaque année un important contingent de migrants légaux, mais qui n’est nullement épargné par l’immigration clandestine (en provenance du Mexique)», conclut Dries Van Langenhove avant d’ajouter: «Cela ne doit pas surprendre, car ceux qui se qualifient pour l’immigration par la voie légale n’ont généralement pas le même profil que ceux qui tentent d’entrer illégalement dans le pays. Dire que la porte dérobée de l’immigration clandestine peut être fermée en ouvrant la porte d’entrée de l’immigration légale montre une méconnaissance crasse du dossier ou, pire, une insigne hypocrisie.