Non à l’extension frénétique de l’UE

11 Sep 2023 | Nouvelles

Le Vlaams Belang s’oppose au projet irréfléchi du président du Conseil européen Charles Michel d’admettre de nouveaux Etats à devenir membres de l’UE avant 2030. Charles Michel, dont nous connaissons les limites, pense à des pays comme l’Ukraine, la Moldavie et les pays des Balkans. Le député européen du Vlaams Belang Gerolf Annemans ne mâche pas ses mots: «la campagne d’expansion de l’UE est non seulement irréaliste, mais elle serait tout simplement désastreuse pour notre prospérité. Ce serait un chaos complet».

Charles Michel a profité du Forum stratégique annuel à Bled, en Slovénie, pour promouvoir ses vues expansionnistes. Selon lui, l’UE devrait être prête à s’élargir d’ici 2030. A cette fin, il pense aux pays qui ont déjà aujourd’hui le statut d’Etat candidat, comme ​​la Serbie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie, l’Ukraine, la Moldavie et la Turquie. «Aucun de ces pays n’est en mesure d’apporter une contribution à l’UE et n’est prêt à rejoindre l’Union. Ne parlons même pas de la Turquie, qui n’a jamais figuré sur cette liste et qui devrait être immédiatement retirée pour toutes les bonnes raisons que nous connaissons tous. Nous hypothéquons notre propre prospérité en permettant à ces pays d’adhérer parce qu’il faudra les soutenir financièrement pendant des décennies», déclare lucidement Gerolf Annemans.

 

Coopération sans adhésion

Selon le Vlaams Belang, avancer avec brusquerie une date pour l’adhésion de nouveaux membres est carrément dangereux. D’une part, nous donnons à ces pays le signal qu’ils pourront de toute façon adhérer à un moment donné, alors que nous ne pouvons pas du tout promettre cela. Cela ne peut qu’engendrer de la déception et montrer que l’UE n’est pas un partenaire fiable. D’autre part, nous hypothéquons notre propre prospérité en autorisant l’adhésion à des pays qui auront besoin d’un soutien financier pendant des décennies. Le coût de cela sera énorme. L’UE ne peut pas faire face aux réformes institutionnelles qui seraient nécessaires à cet effet.

Nous proposons une coopération plus étroite avec ces pays, sans pour autant entretenir l’illusion d’une adhésion imminente. Nous devons par exemple contrer l’influence russe et chinoise dans les Balkans occidentaux, c’est évident, mais ne le faisons pas en décevant ces pays en leur racontant des balivernes. Au contraire, les Etats membres de l’UE doivent agir en partenaires matures et fiables. C’est la condition sine qua non pour être pris au sérieux.