Nicole De Moor avoue que sa politique d’asile est intenable
En annonçant qu’elle n’offrira plus (pour le moment) d’hébergement aux demandeurs d’asile célibataires de sexe masculin, la Secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, Nicole de Moor (CD&V), reconnaît que le modèle d’asile actuel du gouvernement est intenable. Nicole De Moor admet implicitement que ce modèle d’asile actuel est en faillite. Aucunes mesures structurelles visant à contenir les flux entrants et à augmenter les flux sortants n’ont été prises jusqu’à présent. Tant que ces mesures ne seront pas prises, l’afflux se poursuivra sans discontinuer et il n’y aura jamais assez de places d’accueil.
Fedasil a été chargée par la Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Nicole de Moor, de ne plus accorder aux hommes célibataires l’accès aux centres d’accueil. Normalement, tout demandeur d’asile a droit à un abri et à de la nourriture pendant que sa procédure d’asile est en cours. Le nombre élevé de demandeurs d’asile ces dernières années pèse lourdement sur le réseau d’accueil existant. Ces derniers jours, le nombre de familles avec enfants a considérablement augmenté. En une journée, 260 personnes ont demandé refuge à Fedasil, dont 155 appartenaient à une famille avec des enfants mineurs. Madame De Moor a décidé de réserver toutes les places disponibles aux familles avec enfants. Elle veut ainsi éviter que des enfants dorment dans la rue.
Un milliard d’euros…
Tout ceci a un coût et le Vlaams Belang l’évalue à grosso modo un milliard d’euros. Madame De Moor est devenue une véritable experte en manipulation des chiffres. En effet, elle prétend que l’afflux des demandeurs d’asile est «stable». Une affirmation qui devrait sans doute nous rassurer, mais il s’agit d’une stabilisation à un niveau incroyablement élevée, et particulièrement plus élevée depuis la grande crise migratoire de 2015. Donc en réalité la situation empire. Si, avant de sombrer complètement, le Titanic se stabilise un quart d’heure, avouons que pour les passagers cela n’est pas de nature à leur remonter le moral!
La vérité toute nue est qu’il n’est absolument pas question d’une baisse structurelle du nombre de demandes d’asile, comme on le prédisait encore il y a quelques mois à la suite du fameux «accord sur l’asile». Les conséquences d’une telle politique se lisent encore aujourd’hui dans presque toutes les statistiques sur l’asile et dans le manque chronique de places d’accueil.
Pourtant, la capacité d’accueil a été systématiquement et drastiquement augmentée ces dernières années. Il y a un an et demi, ce pays comptait environ 29.500 places d’accueil, ce qui était déjà mirobolant, alors qu’aujourd’hui il y en a déjà environ 35.000! Et ce n’est toujours pas suffisant! La marmite de l’immigration va exploser, probablement dans les urnes en 2024.