Mémoire: en septembre 2011, des magistrats jettent un gros pavé dans la mare

09 Avr 2021 | Nouvelles

Au mois de septembre 2011, deux éminents magistrats anversois avaient solidement secoué le cocotier de «l’enrichissement par l’immigration». Le procureur-général Yves Liégeois et l’avocat-général Piet Van Den Bon avaient osé évoquer dans leur Mercuriale les effets extrêmement négatifs de «l’afflux disproportionné d’étrangers» sur notre sécurité sociale. Ce faisant, ces deux magistrats confirmaient la justesse du point de vue du Vlaams Belang qui affirmait depuis des années que l’immigration avait totalement déraillé dans ce pays et que celle-ci détricote littéralement le tissu social.

Il est intéressant de remarquer que le Vlaams Blok avait été condamné en 2004 pour avoir dit exactement la même chose que ce qu’avançaient en 2011 ces courageux magistrats. Nous avions osé parler «des étrangers comme de profiteurs de la sécurité sociale sur le compte de notre propre population travailleuse» (page 58 de l’arrêt du tribunal de Gand qui condamnait le VB) et nous constations que «l’effet de pompe aspirante de notre sécurité sociale ne peut pas être sous-estimé» (id. page 74).

Était-ce donc exprimé de façon si abrupte? Pas plus abrupte que ce que disaient les magistrats anversois: «Que la Belgique soit LE pays de cocagne, n’est pas la confirmation d’un mythe mais bien une dangereuse réalité qui est la conséquence de l’actuelle législation. Il est évident que cette réalité fonctionne comme un aimant sur les étrangers à la recherche de meilleures conditions de vie. Notre législation sociale n’est pas adaptée au constat que l’immigration vers notre Etat providence contient le risque du développement d’une culture de l’allocation. La réglementation inadaptée en la matière est comme un cancer qui ronge notre sécurité sociale». Excusez du peu!

Idem en ce qui concerne le chômage. D’après les juges gantois, notre prose était trop brutale en décrivant «les étrangers comme responsables du chômage de notre propre population». Mais qu’en disent les magistrats d’Anvers: «Cela a évidemment un effet de faussement de la concurrence en défaveur des travailleurs Belges de faible formation, ce qui implique que, en raison du «manque de travail, ceux-ci demandent des allocations de chômage ou font appel au CPAS».

Idem en ce qui concerne la crise de civilisation: on nous a reproché d’affirmer que «le mélange forcé de peuples, cultures, langues et valeurs signifient la fin de notre civilisation» (id. page 67), alors que le Tribunal du travail d’Anvers nous met en garde en entrevoyant «la fin de la démocratie» et en dénonçant «des pratiques déstabilisatrices qui mettent en péril l’existence de notre Etat de droit».

Le travail incessant du Vlaams Belang a permis de placer l’immigration sur l’agenda politique et il a largement imprégné les mentalités en Flandre. Il était rassurant en 2011 de constater que d’autres voix, indépendantes, se joignaient de facto au Vlaams Belang pour dénoncer les abus caractérisés, les coûts et les dangers d’une immigration incontrôlée, comme ce fut le cas de ces magistrats anversois. Aujourd’hui, plus de 800.000 électeurs partagent cette analyse avec le Vlaams Belang, et ce n’est qu’un début.

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