Même Belfius se méfie de la culture politique wallonne
Pour que la Wallonie puisse un jour retrouver une véritable prospérité et une indépendance financière, il faut cesser progressivement les transferts de milliards d’euros de la Flandre vers la Wallonie. C’est lorsque le personnel politique Wallon sera confronté à la réalité des chiffres sans possibilités de faire payer l’addition par d’autres qu’il sera obligé de prendre les décisions qui s’imposent. Ce ne seront pas des décisions populaires, loin de là. Il faudra faire des choix budgétaires, des choix de société fondamentaux, sur l’organisation de la société, sur l’immigration, sur le coût de fonctionnement de la Région, sur le chômage, sur la maladie de longue durée, sur le népotisme, le clientélisme, les prévarications, la corruption et l’impéritie, autant de maux qui rongent la Wallonie.
Lors de la présentation de son dernier livre «Bodemloos» (Un puits sans fond), qu’elle a écrit avec l’économiste Lode Vereeck, la cheffe de Groupe du Vlaams Belang à la Chambre, Barbara Pas, l’a énoncé clairement: «les transferts vers la Wallonie sont opaques, antidémocratiques et inefficaces». La justesse de ce constat est corroborée par l’actualité la plus récente. En effet, la banque Belfius met progressivement fin à sa coopération avec la Région wallonne en raison de sa mauvaise gestion financière.
La banque Belfius ne souhaite pas que le contrat qu’elle a signé avec la Région wallonne, sous la coupe réglée du PS, soit reconduit au-delà des deux prochaines années. La banque ne fait pas confiance à la situation financière de la Région wallonne, dont les comptes sont dans le rouge vif. D’ici 2030, la Wallonie aura 50 milliards d’euros de dettes. La popularité électorale du PTB y est également mentionnée comme raison de sa décision dans le journal De Tijd. Le contrat se terminerait donc juste avant les élections de 2024, ce qui n’est pas un hasard. La banque pourra négocier avantageusement avec le nouveau gouvernement wallon. Les banques ne sont pas des œuvres de bienfaisance, ne l’oublions jamais.
Les banques peuvent utiliser la mal-gouvernance wallonne comme levier lors de ces négociations, mais la réalité impose de dire que la vache à lait sera toujours flamande.
L’attitude prudente de Belfius est parfaitement compréhensible parce que la caste politique wallonne se caractérise par son incompétence proverbiale et sa corruption endémique. Il est douloureux et particulièrement frustrant de voir qu’une banque est en mesure de faire réellement pression contre la mal-gouvernance du PS alors que les Flamands doivent livrer chaque année une part importante du fruit de leur travail non pas au profit des Wallons, mais au profit d’une mafia politique veule et avide et de voir ces milliards être engloutis dans un puits sans fond en toute impuissance. Ces transferts sont non seulement opaques et antidémocratiques, mais aussi inefficaces, car après des décennies de transferts de richesse, la Wallonie décline toujours plus en termes d’activité économique, de chômage et de dette publique.
«L’année dernière, la Flandre a dû donner 12,9 milliards de sa richesse à la Wallonie: c’est 4,37% de notre produit régional brut», conclut Barbara Pas. C’est de l’argent que nous pourrions utiliser pour réduire notre fardeau fiscal, pour nous attaquer à nos listes d’attente en matière d’invalidité, pour répondre à la pénurie des enseignants, pour s’attaquer à la crise du logement et à la flambée des prix de l’énergie pour notre peuple.
Il faut que les Wallons reprennent leur destin en main, qu’ils retrouvent leur dignité en se libérant de la mafia de gauche qui la gangrène. Pour cela il faut un électrochoc majeur, comme la fin des transferts financiers de la Flandre vers la Wallonie, par exemple.