LEZ: il faut une marge de tolérance pour Bruxelles
Le Vlaams Belang veut une marge de tolérance pour ceux qui se retrouvent par erreur dans la zone de basses émissions (LEZ) à Bruxelles. L’an dernier, la Région bruxelloise a infligé près de 20.000 amendes pour non-respect de la LEZ, pour un montant d’environ 6,7 millions d’euros. Plus de quatre-vingts pour cent des amendes ont été infligées à des conducteurs dont le véhicule n’est pas immatriculé dans la Région. Pour Dominiek Lootens, le Chef de Groupe du Vlaams Belang au Parlement bruxellois: «Peu de personnes condamnées à payer une amende ont violé la LEZ volontairement, la plupart du temps d’une simple erreur. Si on ne veut pas abolir cette LEZ antisociale, alors il faut au moins faire preuve d’humanité dans son application».
Quiconque entre accidentellement sur le territoire de la Région bruxelloise, donc en zone de basses émissions, ne fût-ce que de quelques mètres seulement, avec une voiture non autorisée, se verra infliger une amende sur la base des innombrables caméras ANPR. Ces amendes ne sont pas légères: 350 euros par infraction! Bien que la signalisation indique généralement où commence la LEZ, de nombreux conducteurs n’y prennent pas garde par inadvertance. En témoigne le nombre d’amendes infligées en 2022. Près de 20.000 personnes ont payé le prix fort pour avoir ignoré la LEZ.
En réalité, les contrevenants sont rarement de mauvaise volonté. En un rien de temps, vous vous retrouvez en Région bruxelloise avec une voiture non autorisée. Faire demi-tour immédiatement ne sert à rien: la sanction est irrévocable une fois la plaque d’immatriculation enregistrée.
Les erreurs sont humaines, c’est pourquoi des marges de tolérance doivent être prévues. Il suffit de penser aux contrôles de vitesse ou aux délais de stationnement. A chaque fois une marge est calculée avant de procéder à la sanction proprement dite. Ce système n’existe pas en ce qui concerne la LEZ, même si le conducteur est accidentellement entré dans la LEZ, comme à la sortie du Ring. Les chiffres de l’administration fiscale bruxelloise montrent que plus de 80 % des véhicules verbalisés sont immatriculés dans les autres régions du pays.
Le Vlaams Belang demande donc, dans l’attente d’une suppression complète de la LEZ qu’il souhaite, l’introduction d’une marge de tolérance pour ceux qui se sont accidentellement introduits dans la zone LEZ. Dominiek Lootens explique que c’est possible en enregistrant l’entrée et la sortie de la LEZ. Si un véhicule entre et sort de la Région en peu de temps, par exemple 5 minutes, on peut en déduire qu’il s’agit d’une erreur. Dans ce cas, le fisc bruxellois ne devrait pas être autorisé à infliger une amende. En commission Environnement du Parlement bruxellois, il a interrogé le ministre Alain Maron (Ecolo) sur cette proposition. Selon le ministre, un tel système n’est pas réalisable en raison des objections pratiques et juridiques. Néanmoins, les caméras ANPR enregistrent systématiquement toutes les plaques minéralogiques des véhicules. On voit bien que le ministre Ecolo a fait le choix de la répression aveugle. C’est ce dogmatisme aveugle où aucune compassion ou empathie n’est possible qui dégoûte de plus en plus de nos concitoyens de l’écologisme politique. Cela ne fait malheureusement pas de bien à l’écologie tout court. Voilà le problème.
Le Vlaams Belang a toujours été et reste très critique à l’égard de la LEZ. Selon lui, il s’agit d’une mesure vraiment antisociale qui touche les plus vulnérables. La réalité est que souvent ils n’ont pas les moyens d’acheter une nouvelle voiture électrique et qu’ils perdent ainsi leur droit à la mobilité.