Les migrants de la deuxième génération coûtent aussi de l’argent à la société
Le Dr. Jan H. van de Beek a présenté au Parlement flamand son étude sur le coût de l’immigration en Belgique. Cette étude a été réalisée à la demande du Vlaams Belang. Le parti souligne que le rapport de la Banque nationale de Belgique (BNB) publié en 2020 sur cette question donne une image déformée de la réalité. «Cette nouvelle étude fournit une représentation beaucoup plus précise du coût de l’immigration», déclare Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang. La conclusion en est très claire: la migration coûte effectivement très cher, contrairement à ce que prétend l’étude de la Banque nationale. Ce constat vaut également pour la migration de la deuxième génération.
L’impact financier et économique réel de l’immigration a été pendant des années le secret d’Etat le mieux gardé de ce pays, et le rapport de la Banque nationale de Belgique (BNB) publié en 2020 a essentiellement servi d’écran de fumée. Le Vlaams Belang a toujours souligné que l’étude n’avait pas pris en compte la contribution nette totale sur l’ensemble du cycle de vie, ce qu’on appelle le «compte de génération». Cela crée une image déformée, en particulier pour la deuxième génération de migrants.
La demande du Vlaams Belang visant à charger la BNB de mettre en place un tel compte de génération a toujours été rejetée. Le parti a donc consulté le Dr Jan H. van de Beek. Le médecin néerlandais, détenteur d’un doctorat en mathématiques et en anthropologie, a précédemment mené des recherches aux Pays-Bas sur les effets économiques de la migration. Ses recherches ont abouti au rapport détaillé intitulé «Coûts et avantages fiscaux de l’immigration pour la Belgique».
Les calculs du Dr van de Beek montrent que les migrants familiaux (156.000 euros) et surtout les migrants demandeurs d’asile (313.000 euros) représentent un poste de coût énorme pour le Trésor. Un autochtone moyen coûte à la société 89.000 euros. Un migrant moyen de première génération coûte en moyenne à la société 196.000 euros. Le scientifique fait une distinction entre les différentes régions d’origine et, là aussi, de grandes différences sont perceptibles. Par exemple, la contribution nette d’un migrant d’Amérique du Nord est très positive (195.000 euros), mais un migrant du Moyen-Orient, du Pakistan ou d’Afghanistan coûte 328.000 euros. Les migrants de la deuxième génération coûtent également au Trésor public en moyenne 63.000 euros. Ce résultat réfute donc l’affirmation fondée sur les recherches incomplètes de la BNB selon laquelle la deuxième génération apporterait une contribution supérieure à la moyenne aux finances publiques.
Les faits chiffrés montrent que seul un nombre très limité d’immigrés de première génération contribuent aux finances publiques. En combinant l’analyse coûts-avantages de la première génération avec celle de la deuxième génération, il est possible de calculer les contributions nettes d’une hypothétique famille d’immigrants. Cette «pollinisation croisée» montre que les travailleurs migrants très instruits en provenance de l’Union européenne, avec des enfants bien scolarisés, ont les plus grandes chances d’être des contributeurs nets.
Le Vlaams Belang utilise ces résultats pour plaider en faveur d’une vision radicalement différente de la migration de travail. Le parti souhaite admettre uniquement des travailleurs migrants hautement qualifiés et ayant une valeur ajoutée avérée en provenance de l’UE et d’autres pays occidentaux. Au niveau de la Région flamande, le Vlaams Belang exige également qu’il soit mis fin à l’octroi de visas de travail via la liste des métiers en pénurie sans une étude de marché préalable. Cette liste a été créée en 2019 par le ministre de l’Économie de l’époque, Philippe Muyters (N-VA). En outre, le parti souhaite supprimer le droit de séjour illimité pour les travailleurs migrants après cinq ans. Le gouvernement flamand organise un flux constant de travailleurs migrants en provenance de pays extérieurs à l’UE. Nous voulons un changement radical de politique. Il est absurde que le gouvernement flamand attire en masse des travailleurs migrants peu et moyennement qualifiés, alors qu’il est clair que ces formes de migration coûtent beaucoup d’argent à la société. La conclusion du Dr van de Beek est sans ambiguïté: la migration en général ne contribue pas aux finances publiques et représente un coût pour la société. En d’autres termes, il est grand temps de perdre l’illusion tragique selon laquelle ce pays tire des bénéfices de cette immigration continue et massive. Il faut changer de paradigmes et oser autre chose. Le bon sens par exemple.