Les journées du patrimoine jugées trop masculines à Bruxelles
Le Vlaams Belang est très critique à l’égard du récent changement de dénomination des «Journées du patrimoine» que le Secrétaire d’Etat bruxellois à l’Urbanisme et au Patrimoine Pascal Smet (One.Brussels-Vooruit) a imposé. L’événement est connu depuis 1989 sous le nom de «Journées du patrimoine» à la satisfaction générale. Le Secrétaire d’Etat, qui a la réputation d’être un hurluberlu, a rebaptisé l’événement en «Heritage Days». «Une décision absurde d’un gouvernement bruxellois qui, une fois de plus, se présente comme un professeur de morale» estime le Sénateur et Président du Vlaams Belang Bruxellois Bob De Brabandere.
Bruxelles, une ville hostile aux femmes?
«Pascal Smet semblent avoir un problème particulier avec le mot français «patrimoine», en raison de sa connotation masculine. Le mot serait démodé car il fait référence aux biens hérités du père et transmis aux enfants, parfois uniquement aux fils. C’est farfelu et totalement hors de propos pour les Bruxellois qui souhaitent se familiariser avec le patrimoine de leur ville. De cette façon, on donne l’impression d’une ville hostile aux femmes, où chaque aspect du passé doit être confronté à la moralité dominante du moment dans les milieux branchés» ajoute Bob De Brabandere.
Un dangereux précédent
Ce qui devrait vraiment tenir le gouvernement bruxellois éveillé la nuit, c’est le déclin économique, la qualité de la vie dans certains quartiers, la solitude des personnes âgées, le séjour illégal, la criminalité et l’insécurité. Ce que Pascal Smet démontre ici, c’est que les organisations militantes de gauche peuvent influencer la politique dans une mesure plus important que leur représentation réelle dans l’électorat», poursuit De Brabandere. Le Vlaams Belang y voit un dangereux précédent. Pascal Smet joue le petit jeu du «camp du bien» (en opposition aux nationalistes qui incarnerait le mal absolu) en liant chaque aspect de la société à de prétendues inégalités sociales ou raciales. C’est comme si les problèmes étaient inventés sur place pour ensuite pouvoir être résolu rapidement et créer ainsi l’image d’un responsable politique perpétuellement en action. Il y a ici à l’évidence une confusion entre action et agitation, ce qui n’est pas du tout la même chose.
Le Vlaams Belang regrette aussi le énième mépris des langues officielles de la Région bruxelloise. «Aujourd’hui, aucun projet ou événement ne peut voir le jour sans un nom anglais. Comme si tout ce qui sonne anglais est, par définition, moderne et incarne le progrès. Alors qu’aucun progrès n’a encore été fait pour améliorer le bilinguisme dans la fonction publique bruxelloise. Au contraire, chaque nouvelle année marque un nouveau recul. Cela devrait également être pris en compte nous semble-t-il», conclut Bob De Brabandere.