Les Bruxellois actifs victimes d’un budget rouge vif
La Région bruxelloise doit faire des économies. C’est ce que montrent les chiffres présentés par le ministre bruxellois des Finances et du Budget, l’inénarrable Sven Gatz (Open Vld). Les 600 millions d’économies prévus ont été rapidement ramenés à 150 millions d’euros. Le ministre libéral a donc plié sous le poids de la gauche au sein du gouvernement bruxellois et finalement il n’y aura pas d’économies massives comme la situation l’exige. Le gouvernement a préféré la bonne vieille méthode socialiste, c’est-à-dire recourir à des impôts supplémentaires. Ces impôts vont toucher, une fois de plus, les classes moyennes de plein fouet. Pour Dominiek Lootens-Stael, le chef de file du Vlaams Belang au sein du Parlement bruxellois, c’est insensé et inexplicable. Le temps s’obscurcit singulièrement pour les Bruxellois actifs, c’est-à-dire contribuables. Nous le savions, nous l’avions dit, c’est aujourd’hui une réalité: la faillite de la Région bruxelloise se profile à l’horizon.
Selon le ministre Gatz, un déficit de 1,1 milliard d’euros est attendu l’an prochain sur un budget de 8 milliards. Ce déficit s’ajoute à la montagne vertigineuse de la dette avec laquelle la région est aux prises depuis des années. Pour replacer cela dans son contexte, le gouvernement a fixé un plafond de dette à 210 pour cent, tandis que l’agence de notation S&P avait fixé un plafond à 205 pour cent. Un petit faux pas pourrait entraîner une baisse de la note de Bruxelles, ce qui aurait d’énormes conséquences sur la charge des intérêts. Pour Dominiek Lootens-Stael, il faut impérativement revenir à une gestion saine de l’entité régionale bruxelloise. Pour lui, faire des économies n’est pas un luxe inutile mais une question de vie ou de mort pour la région. Il ajoute: «Si l’on doit croire Sven Gatz, nous sommes sur la bonne voie… alors que les économies annoncées ne s’élèvent qu’à 150 millions d’euros au lieu des 600 millions d’euros qu’il proposait. Il ne faut pas être Einstein pour voir arriver le mur à toute vitesse».
Au lieu de réaliser des économies, la coalition de gauche bruxelloise (plus l’Open VLD) souhaitait compenser les économies prévues en prélevant des impôts supplémentaires. Finalement, l’essentiel du budget de l’année prochaine sera financé par des impôts et des prélèvements. Il s’agit, par exemple, de la taxe de séjour pour les hôtels et les chambres d’hôtes qui va augmenter et les automobilistes seront particulièrement visés également. Non seulement le gouvernement ne parvient pas à économiser, mais il considère la population active, les classes moyennes donc, comme une source inépuisable de moyens financiers. Ces taxateurs enragés sont chaque jour de moins en moins populaire auprès des gens qui travaillent, quelle que soit leur origine.
Bruxelles devient peu à peu l’exemple typique d’une kleptocratie: un gouvernement qui vole en permanence ses citoyens pour financer une pauvreté mondiale importée. Ceci explique sans aucun doute en partie le véritable exode des Bruxellois vers des cieux plus cléments.
Sans un changement radical de politique, des temps très sombres s’annoncent pour les quelques Bruxellois actifs qui vivent encore à Bruxelles. Les décennies qui se sont accumulées de mauvaise gestion et de prodigalité des gouvernements bruxellois successifs poussent chaque année des dizaines de milliers de Bruxellois actifs à s’installer ailleurs dans le pays. Bien entendu, cela signifie aussi qu’une grande partie des revenus de la fiscalité disparaît.
Pour le Vlaams Belang, un plan d’austérité structurel n’est pas seulement une nécessité, mais une question de survie. La Cour des comptes est également d’une sévérité extrême envers les finances bruxelloises. Cela fait plusieurs années consécutives qu’elle met en garde les responsables politiques de la Région en ce qui concerne les déficits budgétaires structurels. Ces rapports sont à chaque fois immédiatement flanqués dans la poubelle du gouvernement. De nombreuses économies sont cependant possibles. En agissant concrètement pour la simplification administrative et en démontant l’enchevêtrement kafkaïen des structures gouvernementales, par exemple. Il y a la nécessité de fusionner les CPAS bruxellois, il y a le retour à une zone de police unifiée, il y a le contrôle des bénéficiaires de la tripotée d’allocations sociales et la lutte contre la culture des subventions. Autant de vaches sacrées qui mettent en évidence l’inanité des obsessions idéologiques d’une gauche qui navigue désormais hors-sol, loin, très loin de la réalité que vivent les Bruxellois qui travaillent.