Le Vlaams Belang est contre la sortie du nucléaire
Egbert Lachaert, président d’Open Vld, est le spécialiste des entortillements politiques. Pour preuve ses déclarations contradictoires sur la sortie ou non du nucléaire. Jusqu’il y a peu, il se prononçait en faveur du stop nucléaire. Le Vlaams Belang quant à lui soutient la proposition lancée par la N-VA de faire exploser une « bombe nucléaire institutionnelle » en régionalisant totalement la politique énergétique et d’empêcher ainsi une sortie du nucléaire en Flandre. En effet, la réalité est qu’une majorité des Flamands sont contre la sortie du nucléaire.
Après que l’Open VLD a laissé la porte entre ouverte à l’idée d’une prolongation de la vie des centrales les plus récentes et après avoir lu la lettre ouverte des plus grandes organisations patronales de ce pays, le président d’Open VLD Lachaert a de nouveau changé d’avis. Il a tweeté: «Le débat sur l’approvisionnement énergétique doit rester sérieux. L’approvisionnement énergétique en 2025 ne peut pas dépendre que d’un réacteur nucléaire à Doel. Ce n’est pas un plan sérieux, c’est un slogan nationaliste», dont acte. Dans le même temps, la N-VA a lancé un appel pour que la Flandre prenne son destin en main sur le plan énergétique.
C’est un bien étrange raisonnement que celui de Monsieur Lachaert parce que les deux réacteurs nucléaires les plus récents (Tihange 3 et Doel 4) produisent ensemble plus de 2.000 mégawatts de capacité, soit environ 400 mégawatts de plus que la capacité des deux nouvelles centrales au gaz que la ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten (Groen) veut construire pour compenser la sortie du nucléaire. Sans oublier que toute une série de scientifiques et d’agences spécialisées prédisent des coupures de courant si nous sortons unilatéralement du nucléaire.
On est en droit de se demander s’ils savent encore ce qu’ils veulent à l’Open VLD.
«Nous pouvons soutenir la proposition de la N-VA», déclare le Chef de Groupe du Vlaams Belang au Parlement flamand Chris Janssens. Celui-ci appelle à transférer unilatéralement l’intégralité des compétences liées à l’énergie vers la Flandre, tout comme feu Philippe Moureaux (PS) l’a fait en faveur de la Wallonie lors des négociations sur les licences d’exportation d’armes wallonnes. La grande majorité des Flamands ne veulent pas de cette sortie du nucléaire, il est donc logique que l’énergie dans son intégralité se retrouve entre les mains des Flamands sur leur propre territoire. De cette façon nous préservons notre capacité énergétique grâce à l’énergie nucléaire et nous pourrons sereinement planifier la construction de nouvelles centrales nucléaires pour l’avenir. Notre conviction est que le nucléaire doit avoir une place importante dans le mix énergétique du futur, les derniers développements géopolitiques le démontre.