Le Vlaams Belang dénonce le fléau de l’impunité et l’impéritie des ministres
«La mauvaise gestion de notre politique de la justice et de la sécurité doit cesser maintenant», c’est par ces mots forts que le président de la Commission des Affaires intérieures de la Chambre, Ortwin Depoortere (Vlaams Belang), réagit à la énième sonnette d’alarme tirée par les procureurs généraux Johan Delmulle et Patrick Vandenbruwaene. Le Vlaams Belang propose de développer une fusée à trois étages pour sortir du chaos: d’abord des moyens nouveaux de toute urgence, ensuite une réorientation du travail de la police, c’est-à-dire moins d’administration et plus de travail de terrain et enfin, développer un système informatique performant, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui. Nous devons armer nos policiers et nos enquêteurs, non seulement avec des armes, mais aussi avec un soutien logistique et moral approprié. Que les ministres de l’Intérieur, Annelies Verlinden, et de la Justice Vincent Van Quickenborne fassent leur travail ou qu’ils partent!
Un rassemblement composé de magistrats et de hauts fonctionnaires de police s’est rendu à la Chambre pour témoigner à quel point la situation est grave en matière d’insécurité et de travail policier en Belgique. Le message entendu semblait provenir d’un pays africain. Nos services sont sous-financés et en sous-effectif. Les dossiers lourds ne sont plus suivis et il n’y a plus du tout d’enquêtes proactives. «Nous risquons de perdre la lutte contre le crime organisé», ont déclaré ces hommes de haut rang.
«J’ai souvent souligné avec amertume combien l’impunité est un gigantesque problème en Belgique, au point qu’il faut vraiment tirer sur quelqu’un pour aller en prison dans ce pays», rappelle Ortwin Depoortere. «Aujourd’hui la réalité dépasse la fiction avec des décapitations, des membres tranchés, des tortures d’une barbarie inouïe, des exécutions sommaires et tout cela sans l’assurance d’une enquête sérieuse et un risque dramatique d’impunité pour les auteurs.
Le Vlaams Belang souhaite donc qu’on applique dans l’urgence son plan en trois phases contre la tragédie de l’impunité. A court terme, des moyens supplémentaires doivent être mis à disposition de la justice et de la police afin de mener les dossiers en cours à bonne fin, c’est-à-dire devant un tribunal. A moyen terme, il faut une réorganisation des tâches essentielles. Trop souvent, nos agents doivent passer des heures et des heures à faire du travail administratif au détriment des tâches essentielles sur le terrain. A plus long terme, mais à préparer, développer un système de données informatiques cohérent et fonctionnant correctement. Sans cela le travail est entravé et le crime continuera à trouver en Belgique un havre de paix où les grands criminels n’ont finalement pas grand-chose à craindre.