Le Vlaams Belang dénonce le cordon médiatique francophone
Le Vlaams Belang met à l’ordre du jour du Parlement flamand une proposition de résolution demandant au gouvernement flamand de rappeler les principes de liberté d’expression, de liberté de la presse et de libre accès aux médias. A la suite du débat entre le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, et le président du MR, Georges-Louis Bouchez, il est apparu à quel point la situation de la démocratie est dramatique au sud de la frontière linguistique. Le cordon médiatique appliqué là-bas est absurde et absolument inacceptable.
Ces derniers jours, le président du parti MR, Georges-Louis Bouchez, a reçu une tempête de critiques pour avoir osé participer à un débat en direct avec Tom Van Grieken à Terzake, la célèbre émission politique quotidienne sur la télévision de service public en Flandre. La quasi-totalité de l’establishment politique et médiatique francophone a exigé que Bouchez réaffirme son adhésion indéfectible au code de «bonne» conduite convenu entre les partis classiques concernant le cordon médiatique. En Belgique francophone, les politiciens des vieux partis du système ne sont pas autorisés à débattre avec les partis de droite qui posent un regard critique sur l’immigration. Dans les médias francophones, il y a aussi un accord selon lequel les représentants des partis de droite ne sont pas autorisés à s’exprimer en direct dans les médias.
Dans une démocratie normale, les citoyens peuvent prendre connaissance des positions de tous les partis politiques à travers les médias et les politiciens de tous les partis débattent publiquement entre eux de manière civilisée. Ces principes démocratiques évidents sont appliqués dans toute l’Europe occidentale, sauf… en Belgique francophone. Dans la meilleure tradition dictatoriale, c’est l’establishment politique au pouvoir qui décide quelles opinions la population est autorisée à entendre. Le président du PS, Paul Magnette, s’est récemment montré fier que la censure par le cordon médiatique ait empêché le vote en faveur de partis critiques à l’égard de l’immigration, comme le Rassemblement national ou le Vlaams Belang.
Les élections doivent être gagnées par la persuasion dans les débats et non par la censure comme en Belgique francophone.
Selon l’establishment politique francophone, majoritairement de gauche, les opposants politiques de droite ne doivent donc pas être combattus loyalement et ces grands «démocrates» ne voient pas de problème à user et abuser de toutes les formes de censure à leur égard. Le Parlement flamand et le gouvernement flamand se sont souvent prononcés contre les violations des droits de l’homme ailleurs en Europe et dans le monde, ce serait donc une indignation bien sélective si le Parlement flamand et le gouvernement flamand devaient garder le silence sur la violation des principes démocratiques fondamentaux en partie francophone du pays.
Dans la résolution déposée par le Vlaams Belang, le gouvernement flamand est appelé à faire part au gouvernement de la Communauté française de son inquiétude quant au manque de respect de la démocratie, de la liberté d’expression, de la liberté de la presse et du libre accès aux médias dans la partie francophone du pays. Le Vlaams Belang souhaite également qu’il soit clair pour les partis politiques francophones que dans une démocratie, les élections doivent être remportées par la persuasion dans des débats libres et non par la censure en privant les citoyens du droit à une information complète sur les idées et les programmes de tous les partis qui se présentent légalement aux élections.