Le Vlaams Belang critique l’accord migratoire avec la Tunisie
Le Vlaams Belang critique l’accord migratoire avec la Tunisie. L’Europe devait de toute urgence parvenir à un accord avec cet important pays de transit pour l’immigration clandestine vers notre continent, mais nous doutons fortement que l’accord ait l’effet escompté. Nous n’avons aucune idée de sa mise en œuvre pratique. Quiconque veut casser définitivement le modèle économique des passeurs n’a pas d’autre choix que d’opter pour une variante européenne du modèle australien.
Au premier semestre 2023, 75.000 migrants illégaux sont déjà arrivés en Italie via la route de la Méditerranée centrale. En 2022, il y en avait environ 32.000 à la même période. L’Europe doit effectivement conclure des accords clairs avec des pays comme la Tunisie afin que ceux-ci empêchent le passage illégal vers l’Europe. Nous surveillerons donc de près comment et dans quelle mesure cet accord sera mis en œuvre dans la pratique.
Selon le Vlaams Belang, l’Europe ne devrait pas se limiter à apporter des avantages, mais devrait aussi mettre, enfin, plus de pression sur les pays qui refusent de coopérer dans la lutte contre l’immigration clandestine. A ce jour, il y a peu ou pas de sanctions associées au non-respect des obligations et engagements internationaux. L’aide au développement, les investissements des entreprises, les avantages commerciaux et les partenariats doivent être liés à la volonté des pays tiers de lutter contre l’immigration illégale vers l’Europe et de reprendre leurs ressortissants expulsés. L’Europe doit enfin oser utiliser sa puissance économique pour persuader les pays tiers réticents de coopérer davantage. Les pays qui coopèrent bien peuvent être récompensés pour cela, mais les pays qui ne coopèrent pas ou coopèrent insuffisamment, voire s’y opposent carrément, doivent tenir compte des sanctions, y compris la fin des tarifs d’exportation favorables, de la coopération au développement et des transferts d’argent exonérés d’impôt de la diaspora vers le pays d’origine.
Celui qui veut une solution durable à l’immigration illégale massive vers l’Europe, et qui veut arrêter les drames humains qui y sont associés en Méditerranée, et qui veut briser une fois pour toutes le modèle économique des passeurs, ne peut qu’opter pour une variante européenne améliorée du modèle australien. C’est-à-dire que quiconque tente d’entrer illégalement en Europe perd le droit à une procédure d’asile et doit être transféré vers un pays tiers sûr où des préparatifs sont faits pour un retour dans le pays d’origine. Contrairement au modèle actuel de l’UE, ce concept a prouvé sa faisabilité et sa fiabilité: depuis l’entrée en vigueur de cette politique en Australie, l’immigration illégale a été stoppée en un rien de temps, le modèle commercial de la mafia du trafic d’êtres humains a été fissuré durablement et le nombre de décès par noyade a été réduit à zéro.