Le Pakistan demande à Twitter de faire taire Filip Dewinter

24 Mar 2023 | Nouvelles

Le ministre pakistanais de la Justice a demandé à Twitter d’agir contre le compte du député du Vlaams Belang Filip Dewinter. Selon le gouvernement pakistanais, Filip Dewinter a violé la législation du Pakistan en diffusant une vidéo dans laquelle le député critique la Journée internationale contre l’islamophobie. Heureusement, Twitter refuse d’accéder à cette demande farfelue. Pour Twitter, il est clair que si le blasphème est interdit par la loi au Pakistan, en Europe et en Flandre, nous accordons une grande importance à la liberté d’expression.

L’année dernière, les Nations Unies ont déclaré le 15 mars Journée internationale de lutte contre l’islamophobie. Une décision vivement critiquée par Filip Dewinter: «Essayer d’interdire la critique légitime d’une idéologie est de nature à menacer notre liberté». Dans la vidéo ciblée par le Pakistan, il dit «J’ai peur de l’islam parce que le Coran est un permis de tuer. Le concept d’islamophobie a été inventé par des États terroristes islamiques comme le Pakistan afin de mener à bien, sans critiques, leur programme d’islamisation de la planète». Le député flamand qualifie le Pakistan «d’Etat islamique terroriste qui utilise le terme ‘islamophobie’ pour rendre impossible toute forme de critique de l’islam».

Twitter a annoncé dans un mail qu’il souhaitait informer Filip Dewinter de la demande de la justice pakistanaise dans le cadre de sa politique de transparence, mais le géant des réseaux sociaux ne prendra aucune mesure à l’égard du compte de Filip Dewinter. Selon Twitter, la liberté d’expression doit être garantie. Il semble que le gouvernement pakistanais pourrait également déposer une plainte ou a déjà déposé une plainte contre Dewinter sur la base de la loi pakistanaise sur le blasphème de l’islam. Nous ne pouvons qu’en prendre bonne note.

Filip Dewinter a néanmoins écrit à l’ambassadeur du Pakistan pour lui exprimer son mécontentement face à la tentative du gouvernement pakistanais de restreindre la liberté d’expression en général et la sienne en particulier.