Le foulard islamique est autorisé dans les établissements supérieurs en Wallonie et à Bruxelles

21 Jan 2021 | Nouvelles

L’enseignement officiel de Wallonie et Bruxelles (réseau de la Communauté française) annonce que pour la prochaine rentrée académique de septembre 2021 le port du voile islamique sera autorisé dans les établissements de l’enseignement supérieur et de promotion sociale. Cela concerne près de 50.000 étudiants. Comment diable peut-on justifier une telle mesure alors que l’islam archaïque se révèle être un problème majeur pour la démocratie en Europe? La Libre Belgique titrait le 16 janvier : «Le voile sera massivement autorisé en septembre dans l’enseignement supérieur: «L’intérêt général doit primer». Voilà une manchette qui ne peut pas laisser indifférent.  En quoi le port de voile symbolise-t-il «l’intérêt général»?

«Une démarche progressiste»

La libre interroge Julien Nicaise, l’administrateur général du réseau d’enseignement officiel en Communauté française: «L’intérêt général doit primer. Nous ne pouvons plus refuser ces jeunes femmes sous prétexte qu’elles portent un voile, les empêcher de faire des études. Un diplôme, c’est leur passeport pour une inclusion par l’emploi».

«Il nous a semblé important de réaffirmer clairement les traditions de notre enseignement d’État , c’est pourquoi la position vis-à-vis des signes convictionnels va évoluer: alors que ceux-ci étaient interdits jusqu’ici, ils seront autorisés sauf restrictions à partir de septembre 2021. Nous renversons le principe, au nom de l’inclusion du plus grand nombre, de l’émancipation et de la lutte contre les inégalités». Ainsi donc pour le patron de l’enseignement francophone, dans un raccourci étourdissant, le symbole de l’oppression de la femme dans le monde musulman devient par enchantement le symbole de «l’intérêt général». Voilà le niveau vertigineux de perversité intellectuelle où nous sommes arrivés. Julien Nicaise finit par révéler le pot aux roses. En effet, il exprime «une certaine fierté de s’inscrire dans une démarche progressiste telle que celle-ci». Il s’agit donc bien d’une démarche idéologique et électorale qui n’a rien à voir avec «l’intérêt général».

Comment peut-on associer un signe d’arriération sociale comme le port du voile islamique avec la notion de progrès? C’est soit de la schizophrénie soit de la mauvaise foi. Une mauvaise foi motivée par de sordides calculs électoraux: il s’agit pour les partis de gauche de séduire un électorat important parce que les électeurs autochtones les abandonnent. En créant un supposé nouveau prolétariat ils pensent réaliser leur vieux rêve de Grand Soir. Ce qu’ils ne comprennent pas c’est qu’à la place ils recevront l’asservissement.

«Un retour en arrière»

C’est ce que le Vlaams Belang exprime par la voix de son Président bruxellois et Sénateur Bob De Brabandere: «Bien sûr, l’enseignement francophone s’organise comme bon lui semble, mais il s’agit bien d’un retour en arrière. Je conteste résolument le raisonnement qui conclut que le voile islamique offrirait un surplus de chance aux femmes musulmanes. C’est le contraire qui est vrai. Le fait que dans la communauté islamique on considère que le port du voile est plus important que l’éducation montre seulement que nous sommes confrontés à un problème sous-jacent autrement plus inquiétant, celui de la radicalisation.  Il n’y a pas d’autre mot pour qualifier ce comportement quand on observe qu’une femme musulmane ne sait, ou plutôt ne peut pas étudier parce qu’elle doit enlever son voile islamique. En se pliant devant l’islam radical on ne règle pas le problème, on l’aggrave au contraire». (Interview publiée sur le site SCPTR le 21 janvier 2021)

Le Vlaams Belang n’est pas le seul à réagir avec stupéfaction à cette décision de l’enseignement francophone. Le Centre d’action laïque (Cal) réagit aussi par la voix de Djemila Benhabib qui est chargée de missions au Cal. Madame Benhabib considère que «c’est une décision politique qui légitimise les plus rigoristes. Je regrette mais les musulmans modernistes, eux, ne se reconnaîtront pas. Dire que parce qu’elles sont majeures, les femmes sont libérées de l’emprise et de l’ingérence de leurs familles est faux. Tout comme de venir avec ce concept de neutralité inclusive. Ce sont des concepts inventés par ceux qui attaquent la neutralité sans oser le dire frontalement! C’est un signal, un premier pas vers les autres niveaux d’enseignement et les autres secteurs, notamment vers le port du voile dans les administrations publiques qui fait débat dans plusieurs communes». (citée sur le site de la Libre le 16 janvier 2021).

Islamisation de notre société

Ainsi, pas à pas, l’islamisation de notre société s’insinue dans tous ses aspects, avec la complicité d’une gauche aux abois en quête de suffrages. Cette gauche donneuse de leçon qui semble totalement ignorer ce que signifie «l’intérêt général». Pour le Vlaams Belang, cette décision met à mal des décennies d’efforts légitimes en faveur de l’émancipation des femmes dans notre société. Voilà peut-être un sujet qui pourrait faire l’objet d’un référendum avec cette question simple : pour ou contre le port du voile islamique à l’école et dans les services publics ? Gageons qu’une très large majorité se dessinerait contre cet archaïsme. Ce qui explique pourquoi ce genre de référendum n’est jamais organisé.

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