Le Conseil d’Etat annule l’interdiction faite à Geert Wilders et à Filip Dewinter de se promener à Molenbeek
Par l’arrêt n° 250.190 du 23 mars 2021, le Conseil d’Etat annule l’ordonnance de police de la bourgmestre de la commune de Molenbeek-Saint-Jean du 2 novembre 2017 prise dans le cadre d’une activité et d’une réunion prévues le 3 novembre 2017 par Filip De Winter et Geert Wilders. En principe, il appartient au conseil communal d’établir les règlements de police. Sur le fondement de l’article 134 de la Nouvelle loi communale, le bourgmestre ne peut intervenir qu’en cas d’émeutes, d’attroupements hostiles, d’atteintes graves portées à la paix publique ou d’autres événements imprévus, lorsque le moindre retard pourrait occasionner des dangers ou des dommages pour les habitants.
Le Conseil d’État juge que la bourgmestre a considéré à tort que, pour adopter l’ordonnance de police, elle n’était pas tenue de s’adresser au conseil communal pour le motif qu’elle était confrontée à un événement imprévu au sens de cette disposition légale. Le Vlaams Belang se réjouit de cet arrêt qui annule la décision de l’ancienne bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean, la MR Françoise Schepmans, qui avait interdit l’accès au territoire de sa commune au parlementaire du Vlaams Belang Filip Dewinter et au parlementaire néerlandais Geert Wilders (PVV).
En 2017, Filip Dewinter avait prévu une visite de la très multiculturelle commune de la Région Bruxelloise en compagnie de Geert Wilders, le président du PVV néerlandais et allié du Vlaams Belang au sein du Parlement européen. Cette visite pacifique avait été interdite par l’autorité communale. Une plainte en bonne et due forme avait été déposée par les intéressés auprès du Conseil d’Etat qui vient donc de leur donner raison. C’est une affaire qui traîne depuis plusieurs années maintenant. Filip Dewinter avait annoncé qu’il ferait cette visite à Molenbeek le 3 novembre 2017, pour avoir un aperçu des endroits de Bruxelles qui ont été les plus touchés par l’islamisation et les migrations de masse.
Bourgmestre islamophile
«Une commune devrait pouvoir être visité par deux élus du peuple sans que cela ne suscite le moindre problème. Qu’un bourgmestre lâche ait rendu cela impossible à l’époque est dommage et j’ai hâte de visiter Molenbeek quand la situation sanitaire le permettra»
Filip Dewinter envisage la possibilité de déposer une plainte pénale avec une action civile contre l’ex-bourgmestre Schepmans. «La liberté de la personne est garantie par l’article 12 de la Constitution et comprend le droit de circuler librement», rappelle Filip Dewinter. En imposant arbitrairement une telle interdiction pour laquelle elle n’était pas compétente, Madame Schepmans a commis un acte arbitraire qui viole une liberté garantie par la Constitution. L’article 151 du Code pénal la rend passible d’une peine d’emprisonnement de quinze jours à un an.
«Le fait que la fatwa de la bourgmestre islamophile de Molenbeek a été annulée par le Conseil d’Etat est une très bonne chose pour la liberté d’expression. Molenbeek ne devrait jamais devenir une zone où la charia et les règles islamiques déterminent ce qui peut et ne peut pas être fait, qui peut et qui ne peut pas entrer sur le territoire de la commune. Maintenant que Molenbeek est de nouveau «accessible» aux politiciens critiques à l’égard de l’islam, en l’occurrence ici Messieurs Wilders et Dewinter, ceux-ci préparent une nouvelle visite à Molenbeek. Un dossier à suivre donc.