Le budget de la Région bruxelloise explose en vol!
Le gouvernement bruxellois parvient à peine à cacher ses tensions internes et gagne du temps avec de l’argent qu’il n’a pas. Le ministre du Budget Sven Gatz (Open Vld) tente de sauver les apparences mais il ne parvient pas à occulter le fait que la Région de Bruxelles-Capitale se dirige à vive allure vers un fiasco financier total. Il promet avec aplomb un budget en équilibre en 2024. Soit, mais la réalité est que de nombreux projets, comme la nouvelle ligne de métro, sont construits sur des sables mouvants financiers.
Le gouvernement bruxellois a présenté son accord budgétaire pour 2023. Une fois de plus c’est un budget qui est dans le rouge, même si Sven Gatz prétend que ce serait le dernier à l’être. La réponse que le gouvernement bruxellois veut donner à l’inflation qui déraille et à la facture énergétique qui explose est dérisoire. Un budget de seulement 200 millions d’euros est prévu à cet égard, dont 120 millions devraient servir de soutien direct aux entreprises et 26 millions aux asbl qui dépendent de la Région et ses diverses institutions. De plus, les CPAS et les autorités locales peuvent également compter sur de l’argent supplémentaire.
Le ministre Gatz avait l’intention de rassurer les établissements de crédit en annonçant une économie de 150 millions. Il semble y avoir réussi, mais il y a immédiatement une énorme dépense supplémentaire d’au moins 200 millions. En réalité, on dépense environ 25 % de plus qu’il n’y a de revenus. Si un simple ménage bruxellois devait gérer son budget de cette façon, il ne tarderait pas à avoir la visite de quelques huissiers de justice.
Le parasitisme financier, quant à lui, reste intouchable
Il y a clairement un système. Les autorités locales et les CPAS jouent à Saint-Nicolas sans compter en faveur de leur électorat et ensuite ils viennent mendier de l’argent auprès de la Région. Et puis il y a la liste interminable des subventions qui sont essaimées à Bruxelles et la non moins pléthorique liste des asbl généreusement arrosées avec l’argent public. Chaque crise sert d’excuse pour ne pas s’attaquer au parasitisme financier bruxellois. Le Titanic bruxellois se dirige vers le fatal iceberg. Les politiciens bruxellois comptent, une fois de plus, sur la Flandre pour se renflouer via l’argent du fédéral (lisez essentiellement de l’argent flamand) et le projet de péage routier à l’entrée de la Région.
Heureusement, il y a malgré tout une note positive. Le ministre de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI), a tapé dans le mille en déclarant que le taux d’activité déplorable de la population bruxelloise et le manque de compétences linguistiques des chômeurs bruxellois sont les défis majeur de la Région. Cette prise de conscience est nouvelle. La question est de savoir si Bernard Clerfayt, dont le parti est souvent malmené au sein de ce gouvernement, dispose effectivement d’un espace suffisant pour s’attaquer efficacement à ce problème fondamental.