La Vivaldi ne se sent ni coupable ni responsable

19 Oct 2023 | Nouvelles

La cheffe de Groupe du Vlaams Belang à la Chambre, Madame Barbara Pas, a mis le gouvernement dos au mur en séance plénière. Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld), la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) et la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) ont été confrontés à leurs manquements manifestes, avec deux morts comme conséquence directe, par la cheffe de file du Vlaams Belang dans l’effroyable dossier de ce terroriste islamiste qui a tué de sang-froid deux ressortissants suédois. «Nous devons clairement poser la question de la responsabilité de la présence de cette racaille de l’Etat Islamique qui aurait dû être expulsée depuis longtemps», assène Barbara Pas avant de poursuivre, «Malheureusement, je n’ai pas ressenti beaucoup de sentiment de culpabilité de la part du gouvernement et de ses ministres. On a bien pris note d’une intention de mener une politique de rapatriement plus stricte, mais c’est du vent. La Vivaldi n’ira jamais jusque-là en raison de la présence de la gauche francophone dans ce gouvernement. Une gauche francophone qui refuse systématiquement le moindre débat sur une politique plus coercitive en matière d’immigration, quel que soit le sujet spécifique abordé».

Pourquoi diable le gouvernement est-il seulement maintenant disposé à prendre des mesures en matière de rapatriement et donc de s’éloigner de l’anarchie qu’elle a entretenue depuis le début de cette législature. Les habitants de Charleroi et d’Aalter, entre autres, savent mieux que quiconque que la récente attaque de l’EI à Bruxelles n’est pas un cas isolé. Dans le cas précis de samedi dernier, de nombreuses questions restent encore sans réponses.

Dans leurs réponses aux questions posées par Barbara Pas, les ministres de la Vivaldi ont tous préconisé une politique de rapatriement vers le pays d’origine plus stricte. Ne faisons pas la fine bouche, mais tout de même, le moins que l’on puisse dire est que le processus de prise de conscience a été long! Le Vlaams Belang le demande depuis des décennies, avec des accusations de la part de tous les autres partis qui n’hésitaient pas à nous qualifier d’extrémistes et bien pire encore. Aujourd’hui, les ministres de la Vivaldi se déclarent prêts à appliquer tout ou une grande partie du programme politique du Vlaams Belang sur la question des illégaux. «Quand j’ai parlé d’une politique de rapatriement plus stricte, il y a à peine une semaine, lors de la discussion du mémorandum politique annuel du gouvernement, cela a été qualifié «d’inhumain» par le député CD&V Servais Verherstraeten. Maintenant que les gens constatent avec effarement l’amateurisme criminel qui règne à tous les étages de l’Etat belge et que les politiciens vermoulus des vieux partis du système sentent le parfum d’une défaite électorale historique et une victoire du Vlaams Belang, tout aussi historique, ils veulent soudainement mener une politique qu’ils jugeaient inhumaine il y a une semaine encore.  Qui peut encore croire ces gens-là, qui peut encore leur faire confiance et croire en l’honnêteté de leurs attitudes politiques et enfin, qui peut encore porter son suffrage sur de tels individus?

Comme après chaque attentat sanglant, les bonnes intentions ne manquent pas, mais après presque un quart de siècle d’activités gouvernementales caractérisées par l’inaction et le laxisme, il est impossible de les prendre au sérieux. Pour éviter ce genre d’horreur à l’avenir, nous devons reprendre le contrôle de nos frontières, expulser systématiquement et sans ménagement les demandeurs d’asile déboutés et éradiquer le djihadisme. Pour Barbara Pas, il ne fait pas de doute que les exercices actuels de musculation gouvernementale n’aboutiront à rien, parce qu’avec Ecolo-Groen et le PS, il est impossible de mener quelque politique sérieuse que ce soit en quelque matière que ce soit, et encore plus particulièrement pour tous les dossiers touchant de près ou de loin à l’immigration. Bien au contraire, ce qu’ils veulent, c’est une nouvelle régularisation collective afin de renforcer leur électorat.