La STIB va-t-elle renoncer à la neutralité.
La société bruxelloise de transport public, la STIB, ne fait pas appel de la condamnation pour discrimination prononcée par le tribunal du travail. La STIB a été condamnée après qu’une femme n’a pas été embauchée parce qu’elle portait un foulard. En toile de fond, une lutte de pouvoir entre les partis francophones qui divise le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale. Vlaams Belang pense que l’attitude de la société de transport est regrettable, mais ne pense pas que l’affaire soit définitivement réglée.
La STIB applique le principe de neutralité, ce qui signifie qu’il est interdit de porter des signes idéologiques, comme le foulard. Cependant, la société de transport public a été condamnée à une amende par le tribunal du travail francophone de Bruxelles pour ne pas avoir recruté à deux reprises une femme portant un foulard. L’entreprise bruxelloise de transport public va désormais repenser sa politique de neutralité à travers un «processus participatif» qui impliquerait d’autoriser certains signes religieux dans l’entreprise.
Ce développement inacceptable est le résultat d’une spirale de surenchères à gauche de l’échiquier politique bruxellois
La direction voulait faire appel de cette décision de justice et les conseils juridiques allaient également dans ce sens. Cependant, le vote au sein du conseil d’administration, composé sur base politique, a été remporté de justesse par les partisans du foulard. Ecolo en particulier est sur les barricades à cet égard. Le PS est divisé, mais son représentant a tout de même voté contre l’appel. L’aile islamique au sein du PS est désormais dominante face à la tendance laïciste. Les partis de gauche du gouvernement sont talonnés par le PTB d’extrême gauche, qui parle d’une première victoire, ce qui explique également leur surenchère. Le Sénateur et Président du Vlaams Belang bruxellois, Bob De Brabandere, évoque cependant une «évolution inacceptable». «La seule façon de garder les choses vivables pour tout le monde à Bruxelles est simplement d’y respecter une neutralité absolue dans les services publics. Mais Celle-ci vient d’être mise KO» affirme-t-il dans un tweet.
En attendant, le commissaire du gouvernement à la STIB a engagé une procédure de transfert du dossier au gouvernement bruxellois. La question est maintenant sur la table du gouvernement.
Le Vlaams Belang pointe un doigt accusateur vers Open Vld, seul parti libéral au sein du gouvernement bruxellois, «qui en tant que défenseurs autoproclamés de la neutralité, a le devoir d’intervenir avec fermeté dans ce débat. Sinon, Bruxelles risque d’être entraînée dans une spirale de surenchère politique de gauche francophone entre Ecolo et le PS à la chasse aux voix islamiques radicales. Sans réaction, seuls les extrémistes musulmans et l’islamisme radical sortiront vainqueurs du débat» a déclaré avec force le Chef de Groupe du Vlaams Belang au Parlement bruxellois Dominiek Lootens.