La justice tranche: le centre Fedasil de Molenbeek est illégal
Nous avons déjà évoqué cette question dans le dernier Bruxelles Demain (en page 5). Il y a du neuf. En effet, après les protestations répétées des riverains et la distribution de tracts d’information dans le quartier par le Vlaams Belang, la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean, Cathérine Moureaux (PS) avait agi en initiant une action en justice contre Fedasil pour non-respect d’une série d’obligations urbanistiques. La Justice vient de trancher et celle-ci considère que les conditions que devait remplir Fedasil pour ouvrir un centre d’asile dans l’ancienne maison de repos de l’avenue Sebrechts ne sont pas remplies. La fermeture immédiate du centre s’impose donc.
Début avril 2022, on apprenait qu’une ancienne maison de retraite de l’avenue François Sebrechts à Molenbeek servait de centre d’accueil pour demandeurs d’asile depuis plus d’un mois. Cette avenue calme est située dans un quartier résidentiel à la frontière entre Molenbeek-Saint-Jean, Koekelberg et Berchem-Sainte-Agathe. Il avait été rapidement annoncé que ce bâtiment servirait d’abri temporaire pour des réfugiés de guerre ukrainiens. En réalité, Fedasil n’a pas du tout tenu parole et le centre sert, aujourd’hui encore, d’accueil pour toutes sortes de migrants, notamment Somaliens. C’est lorsque la vérité a éclaté que les riverains se sont mobilisés ainsi que le Vlaams Belang et que la commune a réagi à son tour.
C’est sous la pression des habitants du quartier, qui pouvaient bien sûr compter sur notre soutien, que le bourgmestre de Molenbeek, a pris les mesures nécessaires et a fait dresser les constats afin de porter cette affaire devant les tribunaux. C’est ainsi que le tribunal a tranché.
Nous sommes satisfaits de cette décision car un tel centre d’asile dans ce quartier paisible n’est tout simplement pas acceptable et les règles d’urbanisme s’appliquent à tout le monde et donc aussi à Fedasil.
Néanmoins, il faut recadrer cette affaire dans une plus large perspective politique et souligner le rôle ambigu que joue la bourgmestre PS de Molenbeek dans toute cette affaire. N’oublions tout de même pas que Madame Moureaux appartient à un parti qui a toujours prôné la politique d’ouverture des frontières et qui ne veut absolument pas limiter l’afflux de réfugiés économiques qui veulent abuser du droit d’asile qui est bien trop généreux dans ce pays.
Reste à savoir si les permis nécessaires ne seront pas arrachés par Fedasil grâce à quelques artifices administratifs dons l’autorité bruxelloise a le secret. Dominiek Lootens, le Chef de Groupe du Vlaams Belang au Parlement bruxellois, a interrogé à ce sujet le secrétaire d’Etat à l’Urbanisme, Pascal Smet (One.brussels-Vooruit), qui est compétent pour cette question, mais celui-ci ne veut pas se prononcer. «Je continuerai à suivre l’affaire de près!», promet Dominiek Lootens.
En attendant la fermeture définitive du centre, nous demandons une présence policière constante dans le quartier afin d’assurer la sécurité des riverains et la protection de leurs biens. Et cela est incontestablement de la compétence de l’autorité communale de Molenbeek.