La grande réforme des retraites de Lalieux patauge

Le Vlaams Belang constate que la grande réforme des retraites annoncée par la ministre des Pensions Karine Lalieux (PS) avec tambours et trompettes, se meurt tranquillement. C’était pourtant l’un des grands projets qui devait permettre à la population de garder confiance dans le système de pension. Mais c’est devenu, comme tant d’autres promesses, une autre promesse non tenue.

Madame Lalieux s’était engagée à mettre la réforme sur les rails d’ici l’automne 2021 mais ses partenaires gouvernementaux de la coalition sont consternés par son pataugeage. Du coup, le président de l’Open-VLD, Egbert Lachaert, a présenté une propre proposition fort contestée à la mi-août. Début septembre, la ministre Lalieux elle-même a refait une proposition accueillie avec circonspection par sa propre majorité. Finalement, le Premier ministre Alexander De Croo a pris l’affaire en main. Le plan serait discuté en décembre. 

Lors de la discussion en commission, Madame Lalieux a indiqué que les députés devaient faire preuve d’une «certaine» patience, soit, mais ici il s’agit plutôt d’une remise aux calendes grecques.

Fin octobre, la ministre socialiste a publié sa note de politique générale, qui a entre-temps été discutée en commission des affaires sociales. Il s’agit d’un régime de retraite développé en trois phases. La première phase est l’augmentation des retraites, celle-ci a entre-temps été approuvée et mise en œuvre. Une bonne affaire. Les deuxième et troisième phases concernent la possibilité pour les salariés de prendre leur retraite après 42 ans de travail. Le Vlaams Belang souhaite en conditionner l’octroi à l’accomplissement d’une carrière de 40 ans de travail à temps plein. Il y a aussi du travail à faire pour relever le taux de remplacement, c’est la différence entre votre dernier salaire et le montant de votre pension elle-même, qui est d’environ 75 % pour les fonctionnaires, mais bien inférieur pour les salariés et certainement pour les indépendants. Les différents statuts doivent être alignés selon le Vlaams Belang. Le nouveau régime de retraite de Madame Lalieux a été présenté dans une maigre note d’orientation de 57 pages bâclées. En réalité, Il n’y a donc pas encore de véritable plan. 

La ministre dit espérer concrétiser sa grande réforme des retraites d’ici la fin de la législature en 2024 en précisant que son plan est neutre sur le plan budgétaire et qu’elle dispose de chiffres pour le démontrer. On aimerait bien voir ça, car si on se base sur l’arithmétique budgétaire wallonne on risque d’être étonné, voire même estomaqué.