Karim (l’homme au cric) est rentré chez lui plus vite que les policiers qu’il a blessés
Pour le député fédéral et Président de la Commission des Affaires intérieures Ortwin Depoortere, du Vlaams Belang, cela suffit. Il a interpellé le gouvernement plus de huit fois en un an et demi suite à des actes de violence graves contre la police. Lors de son interpellation la plus récente à la Chambre, il a à nouveau mis le doigt là où ça fait mal en soulignant combien la responsabilité politique de ce gouvernement et des précédents est particulièrement grande dans ce dossier.
Ortwin Depoortere a commencé par exprimer son respect et sa compassion pour les forces de police qui ont été victimes de violences. «Il n’y a pas qu’à Molenbeek, la commune que Jan Jambon avait juré de «nettoyer», qu’on déplore des policiers blessés, à Gand, un policier a reçu un coup de tête, et des pompiers ont été caillassés, alors qu’ils voulaient éteindre des conteneurs incendiés». Ortwin Depoortere a cité au Parlement un policier qui avait remarquablement résumé la situation en disant que «l’agresseur est rentré chez lui plus rapidement que le policier blessé». Il est vrai avec un bracelet à la cheville, mais ce bracelet est perçu par les auteurs comme de l’impunité, comment et pourquoi certains refusent-ils de le comprendre?
«L’agresseur est rentré chez lui plus rapidement que le policier blessé»
La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), qui par le passé a souvent promis de se constituer partie civile «à chaque fois qu’il y a des violences contre la police», n’a pas non plus répondu à la question posée par le Vlaams Belang de savoir dans combien de cas cela avait été fait. Nous ne pouvons jamais tolérer la violence contre la police et les services d’urgence, assène Madame Verlinden, avant d’ajouter «Ils sont une part de notre sécurité et nous devons à notre tour assurer leur sécurité». Mais dès qu’on la questionne sur la concrétisation de ses propos, on est confronté à un silence assourdissant.
Le député Ortwin Depoortere a rappelé à la ministre qu’en 2020, plus de 12.000 actes de violence contre des policiers avaient été comptabilisés. Il s’est également opposé à l’existence de zones interdites, de zones de non-droit, comme elles prolifèrent aujourd’hui particulièrement à Bruxelles. Pour le Vlaams Belang, il doit y avoir plus de bleu dans les rues et la police mérite plus de soutien politique. Il faut armer la police et lui permettre d’agir avec toute la force et la détermination nécessaire.
Le Vlaams Belang déposera à nouveau un projet de loi concernant l’utilisation des caméras corporelles (bodycams) lors des interventions policières. Elles sont utiles pour fournir des preuves contre les délinquants violents. «Les policiers peuvent compter sur nous pour rétablir l’ordre et la loi», a conclu Ortwin Depoortere.