Il faut 120 agents en plus pour sécuriser la gare du Midi

27 Juil 2023 | Nouvelles

La situation de l’insécurité dans et autour de la gare du Midi à Bruxelles s’est aggravée ces derniers mois. Les coups de couteau, les vols, les trafics et les nuisances causés par les toxicomanes, de nuit comme de jour, font que plus personne ne se sent en sécurité dans le quartier de la gare du Midi.  Pour le Président de la Commission de l’Intérieur, Ortwin Depoortere du Vlaams Belang, Il y a un besoin urgent d’une unité de commandement dans les services de police: «De plus, pour garantir la sécurité des voyageurs, un commissariat permanent doit être mis en place pour assurer une forte présence policière sur le site 24 heures sur 24».

Du début de cette année à la fin mai, la police locale a dû intervenir 238 fois pour des incidents dans le quartier de la gare du Midi. Ces derniers mois ce quartier a régulièrement été évoqué dans les médias pour relater la dégradation de la situation sécuritaire dans et autour de la gare. Rien n’illustre mieux cette dégradation vertigineuse que cette patrouille de police qui a été récemment attaquée par des «jeunes» avec une violence inouïe. Et, plus récemment encore, cette famille avec des enfants qui a été témoin, nuitamment, d’un coup de couteau asséné par un individu à un autre individu. Cette famille attendait paisiblement le premier train à l’extérieur de la gare du Midi sans s’imaginer que cela comportait un danger mortel.

Le Vlaams Belang applaudit les efforts des services de police qui ont manifestement essayé d’être plus présents sur le terrain ces derniers mois. «Mais nous devons être honnêtes, c’est passer la serpillière avec le robinet ouvert. Il manque à la fois des effectifs sur le terrain et une unité de commandement», déclare lucidement Ortwin Depoortere.

Aujourd’hui, la police ferroviaire est responsable de la sécurité à l’intérieur de la gare, tandis que la police locale est responsable de la sécurité à l’extérieur. Securail, le service de sécurité du NMBS, est également présent dans la gare. La SNCB veut agrandir le service de sécurité de Securail avec 150 hommes, mais les services de police doivent également réoccuper le site par une présence accrue. La situation sécuritaire doit être abordée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la gare. C’est pourquoi l’unité de commandement doit devenir rapidement une réalité.

Le Vlaams Belang préconise le transfert du personnel et des ressources de la police fédérale des chemins de fer vers la police locale. La situation telle qu’elle est aujourd’hui est insoutenable, il faut au moins que 120 agents supplémentaires soient détachés, peut-être en partie de la police des chemins de fer, pour assainir le quartier de la gare du Midi. Ortwin Depoortere va interroger la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) à ce sujet, et il attend une réponse rapide. Le Vlaams Belang exige que l’autorité publique reprenne le contrôle de la situation dans les plus brefs délais.