Harcèlement inutile des employeurs
Le Vlaams Belang pense que l’extension prévue des tests pratiques contre la discrimination sur le marché du travail à Bruxelles est un très mauvais signal. «C’est particulièrement contre-productif. Cela n’a absolument rien à voir avec les vrais problèmes du marché du travail bruxellois», déclare le Chef de Groupe du Vlaams Belang au Parlement bruxellois, Dominiek Lootens.
Avec la nouvelle réglementation, les inspecteurs peuvent intervenir dans les entreprises sans plainte préalable et donc uniquement sur la base de soupçons, aussi vagues soient-ils. Jusqu’à présent, l’Inspection régionale du travail de Bruxelles ne contrôlait les entreprises qu’après des plaintes via des « mystery calls », et les inspecteurs pouvaient également envoyer de fausses candidatures pour débusquer toute velléité de discrimination à l’embauche, entendez une discrimination sur base de l’origine essentiellement. En pratique, ces tests n’ont presque jamais été utilisés: seulement 45 fois au cours des trois premières années. Selon le Centre pour l’égalité des chances (Unia) en raison d’une procédure trop lourde.
Ces tests sur le terrain sont coûteux, inefficaces et contre-productifs
Le ministre du Travail Bernard Clerfayt (DéFI) veut désormais étoffer et simplifier les tests pratiques liés à la poursuite des discriminations à l’embauche, mais il donne un mauvais signal. Lier les problèmes du marché du travail à la discrimination est inapproprié et contre-productif. Dans la situation de pénurie de main-d’œuvre actuelle, les employeurs ne refusent évidemment pas les bons candidats. Mais si, en plus de cela et du climat généralement difficile pour les affaires en ce moment à Bruxelles, ces entrepreneurs sont à nouveau stigmatisés et soupçonnés de discriminer, alors il y a un réel danger que ces entreprises quittent Bruxelles encore plus vite que ce n’est déjà le cas aujourd’hui.
Les chiffres ne mentent pas. A Bruxelles, avec le taux d’activité le plus bas de ce pays, seulement 65,5% de la population en âge de travailler ont un job et le taux de chômage le plus élevé du pays avec 12,5%, c’est d’une politique d’activation dont nous avons besoin et non d’une politique d’intimidation et de stigmatisation des employeurs. L’implication de l’agence pour l’emploi Actiris dans la détection d’éventuels cas de discrimination nuit à une bonne relation entre l’agence et les employeurs.
«La volonté des chômeurs de se former et de travailler en dehors des frontières de la capitale est bien trop faible, c’est là que résident les vrais défis pour le gouvernement bruxellois. Personne ne se portera mieux en appliquant ce harcèlement très politiquement orienté, ni l’employeur, ni le salarié demandeur d’emploi, ni la région bruxelloise», conclut Dominiek Lootens.