Grèves: la taxe sur le travail doit être réduite

01 Avr 2021 | Nouvelles

Le Vlaams Belang plaide pour une baisse des impôts sur le travail et pour une augmentation des salaires nets. La grève n’est pas la bonne solution pour les nationalistes du Vlaams Belang, ni pour les employeurs ni pour les employés. Les deux grands syndicats, CSC et FGTB ont paralysé une partie du pays par une grève, et même si faire grève est un droit, y compris au milieu de la crise sanitaire (ce qui est particulièrement malheureux tout de même), le droit de grève ne doit pas être un alibi pour un comportement irresponsable.

Il n’est pas discutable que les 0,4% d’augmentation des salaires en plus de l’augmentation liée à l’index sont dérisoires, mais la façon dont les syndicats ont quitté la table des négociations et dégainé l’arme de la grève est irresponsable. Au lieu de proposer des solutions et négocier, ils ont préféré renverser la table. La crise est loin d’être terminée mais malgré cela les entreprises veulent relancer leur activité, cette grève aura certainement un effet négatif et coûtera de l’emploi.

Ce qui est en cause, c’est la loi sur la modération salariale qui remonte à 1996, c’est-à-dire les années de l’ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene (CD&V). Cette disposition devait protéger la position concurrentielle de la Belgique vis-à-vis des pays voisins. Le Vlaams Blok de l’époque a alors voté contre l’introduction de ces mesures car elles n’offraient aucune garantie de croissance de l’emploi, mais comme c’est souvent le cas dans ce pays, une loi provisoire a plutôt vocation à durer. Après des ajustements en 2017 par le gouvernement Michel I, cette loi reste une épine dans le pied des syndicats car elle limite les marges de manœuvre lors de la négociation d’une augmentation de salaire en dehors de l’index.

 

Non aux trop grandes disparités salariales entre les secteurs

Etant donné les circonstances exceptionnelles liées à la crise sanitaire, il n’est pas vraiment opportun d’initier une augmentation de salaire supplémentaire. Certaines entreprises ont en effet réalisé de gros profits, mais d’autres certainement pas. Imposer une augmentation salariale plus importante à ces entreprises en difficulté serait sans aucun doute préjudiciable à l’emploi et à notre économie en général. Le Vlaams Belang veut éviter de trop grandes disparités salariales entre les différents secteurs. Nous voyons que certains secteurs paient déjà des salaires élevés, comme les industries pharmaceutiques et chimiques. Avec une augmentation comme l’exigent les syndicats grévistes, on créerait un écart salarial encore plus grand avec les entreprises qui paient des salaires plus modestes. On pense ici au secteur du nettoyage, par exemple. Il n’est pas permis d’élargir encore davantage cet écart.

Le Vlaams Belang veut réduire le coût salarial des travailleurs de telle sorte qu’il y ait une plus grande marge et de cette manière le même coût brut pour générer un salaire net plus élevé. Il faut de préférence s’assurer que les salaires plus modestes peuvent recevoir une augmentation du net plus importante et une certaine solidarité entre les secteurs doit être instaurée. De cette façon, tant les employés que les employeurs y trouveraient leur compte. Qui niera que les employeurs ont maintenant besoin d’un peu de tranquillité sociale et de stabilité?

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