Gare du Midi: Le Vlaams Belang boycotte la Commission
aams Belang boycottera la Commission de l’Intérieur du Parlement bruxellois, qui se réunira en raison de la situation à la gare du Midi. Dominiek Lootens-Stael, Chef de Groupe du Vlaams Belang au Parlement bruxellois constate: «Le traitement du problème de l’insécurité chronique dans et autour de la gare de Bruxelles-Midi est un chaos depuis le début. Après que Rudi Vervoort a été contraint de sortir de sa léthargie et d’ouvrir un œil, le Parlement bruxellois va organiser une réunion de la Commission de l’Intérieur dans quelques semaines pour débattre sur cette question. Nota bene qu’il ne s’agit que de la commission ad hoc et non pas du Parlement lui-même, comme l’avait demandé le Vlaams Belang avant d’être rejoint par d’autres formations politiques dans cette demande plus que légitime. C’est une gifle pour tous les Bruxellois».
Après plusieurs mois d’une absence inexplicable du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) dans le dossier de la sécurité à la gare de Bruxelles-Midi, une forme de prise de conscience semble enfin s’être installée dans le monde politique bruxellois. La situation a ensuite dégénéré si rapidement que le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a finalement pris les choses en main et une importante action policière a eu lieu il y a quelques semaines. Pour le sénateur Bob De Brabandere c’est «une goutte dans l’océan qui, en pratique, ne changera rien à l’insécurité chronique. Tant qu’il n’y aura pas d’approche intégrée qui élimine définitivement les éléments perturbateurs de la rue, les services concernés continueront à perdre leur énergie dans le tonneau des danaïdes de l’immobilisme politique bruxellois et fédéral».
Peut-on être plus cynique?
Le fait qu’aucun véritable débat public ne soit organisé au Parlement bruxellois démontre que le pouvoir politique de la Région bruxelloise ne souhaite pas aborder sérieusement les problèmes liés à l’insécurité. Pourquoi? Parce que ce problème immense est intimement, structurellement, lié à l’immigration qui est une ressource électorale essentielle pour les partis de gauche au pouvoir à Bruxelles. Peut-on être plus cynique?
En réalité, les Bruxellois le savent, l’insécurité ne se limite pas à la gare du Midi. Elle s’étend depuis de nombreuses années sur tout le territoire bruxellois. Des incidents sont également signalés quasi quotidiennement à la gare du Nord, dans les stations de métro et dans d’autres quartiers de la Région. La minimisation systématique des faits et l’absence de solutions structurelles nous ont conduits au chaos actuel. Le pouvoir ne voulait pas faire ce constat, pourtant fait par les Bruxellois, avant une séance plénière parce que cela aurait été une humiliation terrible dont il ne se serait sans doute pas relevé avant les élections de 2024. C’est pourquoi ils ont évacué le problème dans une réunion de commission qui n’attire pas beaucoup l’attention des médias.
Lors de l’action menée à la gare du Midi, 65 personnes ont été arrêtées, dont la majorité était des immigrés illégaux. Pour Bob De Brabandere, il faut en conclure que «tant que le monde politique refuse de faire le lien avec la crise de l’asile et de la migration, de telles actions resteront purement symboliques. Il ne faut d’ailleurs pas que se rendre à la gare du Midi pour être confronté à l’insécurité. Pour de nombreux Bruxellois, il suffit de se rendre au magasin du coin pour se rendre compte de la dure réalité de l’insécurité et de la criminalité. Quiconque vient ici voit de ses propres yeux ce que les autorités bruxelloises veulent dissimuler ou minimiser.
Débat fantoche
Avec un nombre record de fusillades liées pour la plupart au milieu de la drogue, avec la consommation de drogue en public, la prostitution de rue, les vols, les bagarres, les squats, etc… il n’est pas minuit moins cinq en ce qui concerne la situation sécuritaire à Bruxelles, mais bien cinq minutes après minuit.
En conclusion, le Vlaams Belang annonce qu’il ne participera pas à ce débat fantoche en commission en signe de protestation. Ce renvoi en commission, des semaines après les faits, n’est qu’un énième écran de fumée dressé pour dissimuler une énième fois l’immobilisme voulu par ce gouvernement et plus particulièrement par son ministre-président. En outre, on semble vouloir limiter le phénomène à la gare du Midi, alors que l’insécurité est un problème qui se pose partout à Bruxelles. Le Vlaams Belang ne participera pas à cette triste et lamentable mascarade.