Espagne : le délire des «timbres pour l’égalité»

31 Mai 2021 | Nouvelles

Chaque fois que les médias nous informent d’une «avancée» dans la lutte contre le racisme et les discriminations on se dit qu’il va être difficile d’aller encore plus loin dans le déraisonnable. Pourtant, chaque fois, on recule les limites de l’imaginable. Cette fois-ci c’est l’Espagne qui bascule dans le grotesque. La poste espagnole propose une série de «timbres pour l’égalité» qui représentent les différentes couleurs de peau. Sauf la blanche, évidemment. «Plus la couleur est foncée, plus elle a de la valeur» explique  un communiqué de presse. La poste espagnole veut ainsi «refléter une réalité injuste et douloureuse à laquelle sont confrontés des millions de personnes chaque jour» et ajoute que «chaque lettre envoyée avec l’un de ces “timbres pour l’égalité” est un reflet de plus de l’inégalité que crée le racisme et un pas de plus vers sa disparition définitive».

C’est d’autant plus beau que c’est parfaitement inutile.

Rappelons-nous que feu le candidat à la présidence de la République française en 1981, François Mitterrand, avait martelé pendant sa campagne électorale qu’il n’existait pas de «seuil de tolérance» par rapport à la présence de personnes étrangères dans le pays. Une fois élu Président, il n’a pas fallu deux ans à François Mitterrand pour reprendre le concept de «seuil de tolérance» à son compte, sans d’ailleurs avoir fait quoi que ce soit pour inverser la vapeur. Confronté au réel, même le «généreux» socialisme » doit se rendre à l’évidence. Depuis lors, en France comme dans le reste de l’Europe, les autorités publiques ont dépensé des milliards en faveur d’une intégration dont on a constaté l’échec répété depuis des décennies. La petite plaisanterie «timbrée» espagnole n’est qu’un nouvel avatar de cette obstination à ne pas voir le réel. Oui, il existe un seuil de tolérance à l’immigration, oui le dépassement de ce seuil entraîne le racisme et oui nous sommes arrivés au seuil de ce qui est supportable. Il faut être aveugle pour ne pas le voir, comme la poste espagnole.

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