Des casseurs ont laissé une traînée de destruction lundi soir à Bruxelles. Ils ont mis le feu à des déchets et attaqué la police. Le lien avec la finale de la Coupe de football était en tout cas bien loin.

« Alors que la gauche unie se concentre sur les hooligans du football, ce sont encore une fois des jeunes allochtones qui détruisent notre capitale, et des supporters innocents se font tirer dessus et sont mis K.O. », déplore Ortwin Depoortere, député et président de la commission de l’Intérieur, qui entend interroger à ce sujet le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, Bernard Quintin. La police a finalement dû utiliser un canon à eau et des gaz lacrymogènes pour rétablir l’ordre.« Appelons les choses par leur nom : il s’agit d’une émeute anti-flamande. Le PS et Ecolo-Groen ont, à juste titre, condamné les hooligans. Mais face à ce carnage et à cette violence gratuite contre des supporters innocents du Club de Bruges par des bandes allochtones la veille, c’est un silence assourdissant du côté gauche », poursuit Depoortere.

Le député bruxellois Bob De Brabandere fait le même constat.
« Du PTB au PS en passant par Team Fouad Ahidar, les réactions indignées pleuvent de partout. Il est clair qu’ils essaient de tirer un avantage politique de cette violence. »
Cela a débouché, lundi, sur un rassemblement improvisé à la Bourse, qui a dégénéré en émeutes et destructions.
« Bien que la population allochtone de Molenbeek ait été arbitrairement attaquée par des hooligans — ce que je condamne fermement —, ces mêmes partis politiques ne disent pas un mot sur les représailles contre des supporters du Club pris au hasard, ni sur le énième dérapage d’un rassemblement politique de gauche », déclare encore De Brabandere.

« Le citoyen vit dans un climat d’insécurité et d’impunité »

Plutôt que de se rejeter la faute et de s’indigner à gauche sur une soi-disant société ‘raciste’, le Vlaams Belang estime que ce nouveau dérapage devrait inciter à tirer les bonnes conclusions.
« Comme à la Saint-Sylvestre, les Bruxellois ont encore vu ces derniers jours leur ville devenir le terrain de jeu de voyous de rue, qui se livrent impunément à des destructions et des règlements de comptes. Et tout cela sous les yeux de bourgmestres PS, qui ont clairement plus à y gagner qu’à y perdre », poursuit De Brabandere.
« La véritable victime dans cette histoire, c’est le citoyen ordinaire, qui vit dans un climat d’insécurité et d’impunité, sans pouvoir rien y faire. »

Pour le Vlaams Belang, la situation est limpide. « Il faut d’abord cartographier les quartiers où le concept même de ‘loi’ est dépassé depuis longtemps, et les assainir jusqu’à la racine de toute criminalité », déclare Depoortere. « Les multirécidivistes doivent être lourdement sanctionnés, tout comme les parents de mineurs qui se dédouanent de toute responsabilité lorsque leurs enfants sont à l’origine de graves actes de vandalisme ou de pillage. La police bruxelloise doit aussi pouvoir faire son travail pleinement, sans être entravée par 19 bourgmestres qui suivent chacun leur propre agenda politique. Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec les discours sur le ‘profilage ethnique’ et les ‘violences policières’ »,** ajoute De Brabandere. « La priorité doit aller aux Bruxellois, pas aux voyous qui — sous prétexte d’un soi-disant ‘manque de chances’ — sont une fois de plus présentés comme des victimes. »

« Une spirale de déclin économique »

Enfin, on oublie trop souvent que toute forme de violence gratuite a aussi de graves conséquences économiques.
« Les commerçants et entreprises, souvent touchés par le laxisme généralisé face aux destructions, quittent la Région à la recherche de lieux plus sûrs », conclut De Brabandere.
« Ce sont des quartiers entiers qui sombrent dans la pauvreté, et l’emploi qui en souffre gravement. Ceux qui, par opportunisme politique et stratégique, préfèrent fermer les yeux sur les casseurs, hypothèquent non seulement la qualité de vie des Bruxellois, mais aussi l’esprit d’entreprise et la prospérité de toute une région. Les conséquences en sont immenses. »