Djihadistes ? En prison, pas dans nos rues
Les djihadistes connus et condamnés devraient être en prison et non en liberté. C’est le message clair que la députée Marijke Dillen (Vlaams Belang) a adressé au gouvernement après qu’il soit apparu cette semaine que l’énième extrémiste musulman(e) incarcéré a été libéré. Il s’agit de l’une des six femmes de l’Etat islamique qui a été rapatriée en Belgique depuis la Syrie l’été dernier avec beaucoup d’argent et d’efforts.
Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a déclaré que le rapatriement était «plus sûr que de ne pas rapatrier». Nous serions alors en mesure, selon lui, de mieux surveiller les extrémistes et ce n’est qu’en les faisant venir ici que nous serons assurés qu’ils recevront leur punition méritée. A la Chambre, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a également récemment déclaré que les six femmes que la Belgique a ramenées des camps de Syrie cet été sont toujours « enfermées ». Seulement, cela s’avère être faux et si Monsieur Van Quickenborne a menti, il doit démissionner.
«L’une de ces femmes a été libérée depuis octobre», explique Madame Dillen, qui se réfère au reportage du quotidien De Morgen. Donc, cela signifie que le ministre Van Quickenborne a menti et qu’il doit démissionner. Soit Van Quickenborne ne mentait pas et était extrêmement mal informé par ses services. C’est, en fait, encore plus inquiétant, car cela démontre alors que le gouvernement belge est incapable de surveiller ces djihadistes. Voilà pour l’argument sécuritaire.
«Mais peut-être encore plus fondamentalement: la femme en question n’a été enfermée que quelques semaines. C’est encore une preuve honteuse de l’impunité qui prévaut en Belgique. Aujourd’hui, l’appartenance à un groupe terroriste ne coûte apparemment que quelques semaines de prison. Nous voulons que les peines prononcées soient effectivement purgées. Les peines pour le djihadisme devraient également être doublées. Toute personne libérée doit être étroitement surveillée. Parce que les djihadistes devraient être derrière les barreaux et ne pas dans nos rues», conclut Marijke Dillen.