Des propos indignes d’une Présidente de la Chambre

22 Fév 2022 | Nouvelles

Le Vlaams Belang s’interroge sérieusement sur le fonctionnement de la politicienne PS Eliane Tillieux en tant que présidente de la Chambre des Représentants. Dans une interview à La Dernière Heure, elle a déclaré qu’elle se débattait avec les limites de la liberté d’expression des membres du Vlaams Belang. Elle explique même franchement qu’il n’est pas toujours facile de nous priver de notre droit à la parole. Les bras nous en tombent. Ce sont des déclarations indignes, inacceptables et choquante même si plus rien ne peut vraiment nous surprendre en ce qui la concerne.

Interrogée sur son attitude de Présidente de la Chambre vis-à-vis de notre groupe parlementaire, elle déclare être confrontée à un exercice complexe. Elle avance que si nos 18 députés fédéraux ont une légitimité démocratique en tant que représentants élus du peuple, la difficulté réside dans la détermination des limites de notre liberté d’expression. Imaginons un instant que Vladimir Poutine dise la même chose en ce qui concerne son opposition! Ce serait un scandale planétaire! Il est significatif que la première citoyenne du pays (ce qu’est bel et bien la présidente de la Chambre, deuxième personnage de l’Etat après le Roi), refuse de traiter tous les députés sur un pied d’égalité. Ce qui la préoccupe n’est donc pas tant sa tâche, c’est-à-dire d’assurer l’ordre lors des séances du Parlement, que la question de savoir comment arriver à faire taire les élus du Vlaams Belang.

A la Chambre, Madame Tillieux n’agit pas de facto comme la présidente de tous les députés, mais seulement comme la présidente des membres de la majorité. C’est devenu douloureusement clair lorsqu’elle a récemment reporté l’heure du début de la session plénière sans raison sérieuse, juste pour plaire à la majorité, tout en ignorant superbement les protestations justifiées de tous les partis d’opposition.

Dans cette interview à la DH, Madame Tillieux voit la présidence de la Chambre comme une opportunité d’avoir une vision large sur ce qui se passe au niveau des gouvernements, des parlements et des relations extérieures. Elle considère sa fonction comme une position privilégiée au sein du système politique belge. Soit, malheureusement cette vision qualifiée de large dont elle parle est en contradiction avec la réalité. Son comportement à la Chambre et ses déclarations sur le droit de parole de nos élus montrent, noir sur blanc, ce que nous avons pu constater à plusieurs reprises, c’est-à-dire qu’elle est percluse de préjugés et qu’elle remplit sa fonction avec des œillères. A force d’écorner ainsi la démocratie, les vieux partis politiques du système créent les conditions du totalitarisme. S’en rendent-ils seulement compte?