Des milliers de demandeurs d’asile ici dont d’autres pays de l’UE sont responsables
En 2018, la Belgique se trouvait confrontée avec 4.294 demandeurs d’asile dont la demande d’asile aurait dû être traitée dans un autre pays de l’UE selon les accords de Dublin. «Chaque année, la non-application des accords de Dublin impose à la Belgique des milliers de demandeurs d’asile dont elle ne devrait pas se charger selon les accords de l’UE», déclare le sénateur Guy D’haeseleer (Vlaams Belang), qui a demandé ces chiffres au Secrétaire d’Etat à l’asile et aux migrations Mahdi (CD&V).
Les accords de Dublin sont l’un des piliers de la politique d’asile européenne. C’est le pays de l’UE où le candidat réfugié se fait connaître qui est responsable du traitement de son dossier et qui doit subvenir à ses besoins vitaux. Il y a des accords d’échange dans ce contexte. Cependant, les chiffres fournis par Mahdi montrent que ce système fonctionne toujours de travers. En 2018, la Belgique a déposé une demande de retour vers le pays d’admission dans un autre pays de l’UE pour 8.384 demandeurs d’asile. Cependant, seuls 897 transferts (10,7%) ont été effectivement réalisés. En revanche, la Belgique a reçu 3.871 candidatures d’autres pays de l’UE en 2018, dont elle a accepté 678 personnes (17,5%). C’est mieux que ce que font les autres pays. La Belgique est donc gravement affectée par le système de Dublin. Si on fait le décompte pour 2018, on constate que la Belgique s’est retrouvée avec 4.294 demandeurs d’asile qui devraient en fait être ailleurs.