Demandeurs d’asile: abolir l’argent de poche et rendre le travail d’intérêt général obligatoire
Le Vlaams Belang demande à la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) de supprimer immédiatement l’octroi d’argent de poche pour les demandeurs d’asile. Ceux-ci reçoivent chaque semaine un montant dont ils font ce qu’ils veulent. Il faut arrêter cela tout de suite et il faut rendre obligatoire le travail d’intérêt général dans les centres d’asile. Les chiffres demandés par la cheffe de file du Vlaams Belang à la Chambre, Barbara Pas, montrent que près de 9 millions d’euros d’argent de poche ont été versés l’année dernière. Chaque demandeur d’asile adulte qui séjourne dans un centre d’accueil reçoit 9,5 euros par semaine. «Supprimer cet argent de poche, et laisser les demandeurs d’asile s’occuper eux-mêmes de l’entretien des centres d’accueil en échange de la protection que nous leur offrons est bien la moindre des choses. Cela peut très facilement se faire en rendant le service communautaire obligatoire», explique Barbara Pas.
Les demandeurs d’asile qui effectuent des tâches dans leur centre d’accueil reçoivent un supplément de 2 euros par heure. Mais même ceux qui ne font rien du tout ne restent pas les mains vides pour autant. La réalité renversante est que, alors qu’aucune convention internationale ne l’exige, les demandeurs d’asile hébergés dans un centre d’accueil en Belgique reçoivent 9,5 euros par semaine par adulte. Au fond, c’est comme si on crachait au visage de nos vieilles personnes qui vivent dans la misère. L’année dernière, l’argent de poche de l’ensemble des demandeurs d’asile s’élevait à 405 euros par personne. A titre de comparaison, en 2018, c’était « seulement » 343 euros. Au total, le montant accordé en argent de poche pour l’ensemble des demandeurs d’asile en 2022 s’élève à 8.741.428 euros.
Selon Barbara Pas, ces dépenses ne peuvent pas être justifiées: «Quand on sait que le budget d’accueil atteint le seuil historique (et astronomique) de plus de 861 millions d’euros, le fait de verser de l’argent liquide aux demandeurs d’asile séjournant dans un centre d’accueil doit évidemment cesser immédiatement. En outre, le travail d’intérêt général dans le centre d’asile devrait être rendu obligatoire. Le fait que les résidents de ces centres soient appelés à effectuer des tâches telles que le nettoyage des parties communes, la distribution des repas, l’aide au vestiaire et à la lessive du centre, et la réalisation de toutes sortes de corvées, n’est qu’une contribution minime et parfaitement logique au regard de la gratuité de l’abri dont ils jouissent.
Rappelons tout de même que les demandeurs d’asile qui sont accueillis dans un centre d’accueil ouvert ont droit à «un lit, un bain, du pain». Tout demandeur d’asile a également droit à un accompagnement social prodigué par un travailleur social, à des soins médicaux gratuits, à un accompagnement psychologique, à des conseils juridiques gratuits, à l’aide gratuite d’un interprète et à des cours et formations. Si nos pauvres pouvaient jouir de toutes ces aides de façon aussi proactive, ce serait merveilleux. Alors, de l’argent de poche pour des demandeurs d’asile qui pour 60% seront déboutés, n’exagèrerait-on pas un peu ?